Karim Soleilhavoup, directeur général de Logis Hôtels, invité de Deuxpointsleco sur Franceinfo, partage avec David Delos les perspectives de démarrage de la saison printemps/été et les défis auxquels les hôteliers restaurateurs doivent faire face.
Logis Hôtels se sont environ 2000 hôtels et restaurants qui emploient 15000 personnes et 30000 saisonniers.
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Karim Soleilhavoup : « Les vacanciers sont au rendez-vous. Les Français et les européens viennent en masse. Cela concerne les vacances de Pâques mais également les ponts du mois de mai. Nous avons cette année un calendrier incroyable qui préfigure d’une année à nouveau record. »
« Par rapport à 2022, nous avons une progression de 67% du nombre de séjours pour les vacances de Pâques. Pour le pont du 17/18 mai, ces réservations sont multipliées par 2 voire par 3. »
« Depuis le début de l’année, nous sommes à +43% de réservations, 2023 sera donc une très belle année. Les réservations des vacances du mois de juillet sont déjà très élevées alors que c’est une période qui est généralement réservée plus tardivement. C’est, je pense, également lié aux clientèles allemandes, suisses, belges qui reviennent massivement. »
« Nous notons deux grands changements. Le premier étant le retour à l’anticipation. Nous retrouvons des séjours qui sont réservés quasiment 2 mois à l’avance. Deuxièmement, il y a aujourd’hui une recherche d’hôtellerie déstandardisée, familiale avec une dimension restauration importante. »
« Les paniers moyens sont en augmentation. C’est également lié à une augmentation de la durée de séjour. Il y a aussi un impact de l’inflation qui est de l’ordre de 10%. »
« La crise énergétique a un fort impact sur l’activité des hôtels. Pour un hôtel ou un restaurant, les prix de l’énergie ont été multipliés par trois par rapport à l’année précédente. Le pari que nous faisons est d’avoir une augmentation, et donc un impact pour les consommateurs, qui soit le plus réduit possible. […] Cela signifie moins de capacités à rénover dans les prochaines années et des trésoreries qui sont plus tendues. »
« Les coûts d’achats alimentaires ont progressé de +30 à +40%. Nous travaillons activement avec les fournisseurs pour limiter cet impact. […] Nous faisons là aussi le choix d’avoir une inflation limitée à 10%. »
« Nous avons du mal à trouver des talents. Nous avons besoin de gens formés, engagés, qui aiment ce métier de contact. C’est un enjeu du quotidien de recruter pour nos chefs d’entreprise. […] C’est pourtant un beau métier avec des salaires qui sont aujourd’hui au niveau du marché. […] Certains établissements ont retravaillé les plannings afin qu’il y ait des équipes du matin et des équipes du soir pour ne plus avoir d’horaires en coupure. »