
Après plusieurs années record, le tourisme viennois rentre dans la norme, contrainte et forcée par la crise actuelle. Pourtant, la capitale autrichienne, forte d’un riche patrimoine culturel et d’un savoir faire incontestable vis-à-vis du segment MICE, a tous les ingrédients en main pour traverser sans trop de heurts cette période difficile. Seule inquiétude pour les hôteliers : une pression tarifaire croissante en raison du développement des capacités qui va se poursuivre sous l’impulsion des excellents résultats passés.
Pendant plusieurs années, la capitale autrichienne a appris à danser la valse touristique sur un tempo très élevé. En 2008 et pour la sixième année consécutive, Vienne a battu un record de fréquentation avec 4,6 millions d’arrivées (+8,5%) et 10,2 millions de nuitées (+5,8%). Soit un revenu hébergement estimé à 487,4 millions d’euros pour un revenu touristique de 3,96 milliards d’euros. Toute série a malheureusement une fin et il est difficile d’envisager dépasser ce résultat cette année. “Mais s’il y a une chose dont je suis convaincu, c’est qu’une destination qui a été capable d’enregistrer six records d’affilée sera la première à profiter de la fin de la crise”, prédit Norbert Kettner, le directeur général du Vienna Tourist Board.L’office de tourisme prévoit malheureusement un volume inférieur à 10 millions de nuitées pour 2009 et 2010 avant une reprise progressive. Le nouveau master plan touristique sur lequel planchent les professionnels du tourisme viennois table ainsi sur 11,2 millions de nuitées à l’horizon 2015. “L’hôtellerie va traverser un moment difficile”, reconnaît Norbert Kettner. Dans ces conditions, et jusqu’à ce que la situation s’améliore, les hôteliers n’ont pas d’autres solutions que de jouer sur les prix. En particulier pendant les mois creux du début d’année ou de l’été. “Plusieurs hôtels 5* ont réduit leurs tarifs. De ce fait, les 4* ressentent également cette pression. En tant que leader du marché autrichien, nous essayons de maintenir une certaine stabilité de nos prix car Vienne est de toute façon connue pour ses prix bas”, définit Gerhard Messinger, dont le groupe va se concentrer sur une stratégie tarifaire défensive et un yield management axé sur la maximisation du profit. Faire le nécessaire pour ne pas avoir de regrets et après, advienne que pourra…Car la ville joue sur des fondamentaux solides renforcés par des initiatives bienvenues. La...
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