
Varsovie se lance à la recherche du temps perdu. Martyre de la guerre, la capitale polonaise souffre d’une image négative sur le plan touristique. L’adhésion à l’Union européenne et le rôle important que la Pologne devrait y jouer offre de belles perspectives pour le tourisme d’affaires. Si, pour quelque temps encore, l’offre hôtelière surpasse la demande, les hôteliers se démènent pour renverser la tendance.
Quand le plus grand des pays de l’Est, 40 millions d’habitants, préparait son entrée dans l’UE, les groupes hôteliers ont formé de nombreux projets pour Varsovie à la fin des années 90. Pour la plupart lancés avant le 11 septembre et financés par des investisseurs privés et instutionnels locaux, ils voient aujourd’hui le jour. En 2000, la région de Varsovie comptait 71 hôtels pour 114 aujourd’hui et 19 600 chambres. “Au moment de la signature des contrats, la ville connaissait une forte demande. La baisse actuelle du RevPAR s’explique par l’effet conjoint de la croissance de l’offre et de la flexibilité des prix”, explique Sandro Bohrmann, directeur général du Westin. S’ajoutant au Sheraton proche des ambassades, cet hôtel high-tech du district financier est entré récemment sur le marché. Avant lui, le Hyatt Regency, un deuxième Radisson SAS ou l’InterContinental, autant d’hôtels de plus de 250 chambres, ont contribué à la nécessaire modernisation du parc hôtelier, mais rendent la compétition encore plus féroce. “Vous pouvez trouver en dernière minute des prix presque équivalents aux nôtres pour des 4 ou 5*”, constate Anthony Vesin, directeur du tout nouveau Campanile.Petit à petit, Varsovie met en place les éléments qui lui permettront de retrouver sa place au sein de l’Europe nouvelle. “Il n’est jamais trop tard. Nous ne sommes pas pessimistes”, confie Joanna Blicharska. Varsovie est à ce jour une promesse qui se fait attendre.Avec un taux d’occupation qui approche les 50% et des prix moyens en baisse : 68,42 euros en 2003-2004 contre 71,2 euros sur les douze mois précédents, Varsovie subit pour l’instant les conséquences néfastes de la combinaison d’une compétition accrue entre hôtels, d’une contraction de la demande et d’un manque de reconnaissance sur le plan touristique.Les segments milieu de gamme et économique ne sont pas en reste dans le développement...
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