Les mois se suivent et ne se ressemblent pas. L’hôtellerie européenne avait connu un mois d’avril resplendissant avec une progression du RevPAR proche de 10%, meilleur résultat enregistré depuis 5 ans. Mai est plus mitigé avec un revenu par chambre en repli de 0,8% par rapport à un cru 2004 d’excellente tenue (+5,2%). Les catégories économiques restent à l’écart de cette tendance baissière. Elles poursuivent leur petit bonhomme de chemin à un rythme soutenu (+3,7% pour le 2*). Ce sont les catégories milieu et haut de gamme qui impactent négativement les résultats mensuels en affichant respectivement une baisse de 1,5% et 1,4%.Finalement les résultats en demi-teintes de ce mois de mai impactent assez peu la tendance à moyen terme. Sur 12 mois glissants à fin mai, le RevPAR est toujours orienté à la hausse (+3.2%) et le taux d’occupation continue de progresser (+0.5 point). Les Instituts de conjoncture dont l’OCDE ont récemment revu à la baisse leur prévision de croissance du PIB en 2005 (+1.7% contre +1.9% précédemment). Malgré tout, l’hôtellerie européenne capitalise des mois forts (comme en avril dernier) et, à l’instar du mois de mai, parvient à limiter les dégâts les mois plus délicats. On notera enfin que d’après la note de conjoncture de l’INSEE de juin 2005, la croissance économique de la zone euro devrait “se raffermir en seconde moitié d’année”, ce qui laisse entrevoir de bonnes perspectives pour les hôteliers.Ce vent froid qui a soufflé en mai sur l’hôtellerie européenne nous vient principalement d’Allemagne. Après un mois d’avril record (+22,7%), l’Allemagne affiche un RevPAR en forte baisse en mai (-17,1%). Certaines villes allemandes souffrent encore de problèmes de surcapacité, transformant le moindre repli de la demande en guerre des prix. Dans d’autres villes, un calendrier moins riche que 2004 en événements peut être mis en cause...