
En pleine confusion managériale, rue d’Anjou, à la tête de la principale organisation patronale du secteur, certains présidents départementaux de l’Umih refusent de tourner la page du congrès désastreux de Nantes et alimentent un nouvel épisode rancunier.“Dans le contexte actuel où il y a encore des affrontements internes au sein d’un syndicat en difficulté, on peut s’attendre à ce genre de mouvements où chacun cherche à se faire reconnaître. Nous attendons les élections de septembre, qui devrait mettre un terme à ces luttes inutiles avec un président nouvellement élu, en place sur la durée. Quant à la soi-disant mainmise du GNC sur l’Umih, je veux remettre les choses en perspective. Nous sommes associés à l’UMIH depuis 1994 de façon solidaire, avec un poids relatif, certes, mais le GNC qui regroupe les chaînes françaises et internationales implantées en France n’est pas la structure tentaculaire que l’on se plaît à tort à dénoncer. Toutes enseignes confondues, 60% des hôteliers que nous représentons sont des franchisés et donc aussi des entrepreneurs indépendants. Nous avons des préoccupations spécifiques en tant que chaînes, mais beaucoup de sujets ont la même importance pour nous que pour n’importe quel autre adhérent de l’Umih. Nous traversons encore une période difficile et sur tous les sujets que nous devons traiter, il serait beaucoup plus efficace de parler d’une seule voix pour faire avancer le débat. Une nouvelle division dans une industrie qui a déjà de nombreux porte-paroles patronaux n’arrange pas la situation.”Soutien de Christine Pujol pendant la crise récente, Philippe Quintana, président de l’Umih de la Loire Atlantique, a récemment regroupé une quinzaine de présidents départementaux pour créer une Association des Patrons Indépendants de l’Industrie hôtelière, (APIIH) afin de “contrer l’influence du GNC, et à travers lui du groupe Accor, auprès d’une partie des dirigeants de l’Umih », qui ont désavoué la présidente, sans avoir respecté le statut cofédéral.Selon, Philippe Quintana, une trentaine de syndicats départementaux devrait rejoindre la nouvelle association d’ici peu ! Selon les termes du président, l’APIIH veut fédérer tous ceux qui refusent la stratégie de profit immédiat de groupes financiers entre les mains de fonds de pension : “nous considérons que l’Umih est au service des professionnels hôteliers indépendants et doit le rester», souligne t-il. Il insiste néanmoins sur le fait que la nouvelle association, régie par la loi 1901 a vocation à agir au sein de l’Umih et ne cherche pas à se définir comme un nouveau syndicat professionnel. Elle promet d’être très active à l’approche des élections confédérales prévue pour le 27 septembre prochain (et non le 16) et présentera très prochainement son candidat avant le 21 juin (dates de clôture de dépôt des candidatures et d’élection fixées récemment par l’administrateur judiciaire).Le contexte est loin d’être apaisé puisqu’une nouvelle rumeur circule faisant état qu’au moment du vote invalidé de Roland Héguy à la présidence, seuls 36 départements sur 102 fédérations étaient à jour de cotisation pour avoir le droit légal de vote… Cela promet pour la suite du feuilleton qui ne donne pas une très bonne image des instances représentatives de la profession. La suite des événements depuis six mois conduit à un désintérêt de plus en plus palpable des professionnels qui n’ont pas renouvelé leur adhésion, et font fondre les effectifs de l’Umih.Réaction du GNCInterrogé sur les motivations qui sous-tendent la création de cette Association, Jacques Barré, président du GNC, veut surtout dédramatiser :