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Un autre hôtel de luxe place de la Concorde ?
Bousculade au portillon de l’Hôtel de la Marine

3 min de lecture

Publié le 25/01/11 - Mis à jour le 17/03/22

Depuis notre premier article sur l’avenir de l’Hôtel de la Marine, siège de l’étatmajor de la marine nationale (HRH n°376 Novembre 2008), les projets se sont multipliés et le processus s’est accéléré. Libérés en 2014, les 22 000 m² suscitent l’intérêt d’investisseurs et d’opérateurs qui ont désormais jusqu’au 7 février pour finaliser leur proposition.Occupant toute une façade de la place de la Concorde à Paris, le siège de la Marine nationale, ancien gardemeubles de Louis XV, excite les développeurs immobiliers, porteurs de projets luxueux pour donner une nouvelle vie à cet ensemble, classé monuments historiques pour ses 2 000 m² de salons de prestige, qui font le pendant du Crillon, de l’autre côté de la rue Royale, mais sans âme particulière pour les quelque 20 000 m² de bureaux. L’Etat, via France Domaine, se désengage de son patrimoine pour alimenter ses caisses, mais contrairement à une cession pure et simple comme pour le Centre Kleber, futur hôtel Peninsula, il propose un bail emphytéotique jusqu’à 90 ans dont l’appel d’offre a été prolongé de quelques semaines.Car les propositions sont nombreuses, mêlant culture, patrimoine et exploitation hôtelière de luxe pour la plupart. Annoncé comme favori, le projet La Royale du tandem Alexandre Allard et Renaud Donnedieu de Vabres, dessiné par Jean Nouvel, imagine un Centre mondial de la création et de la culture, avec expositions et ventes d’œuvres, studio d’enregistrement, ateliers, musée, mais aussi restaurants, brasseries et boutique hôtel de 90 appartements et suites. Face à lui, un rival de taille se dresse avec le projet de Cité de la gastronomie de JeanRobert Pitte, défenseur du classement de la gastronomie française à l’Unesco. Associé à Cogedim et à l’architecte JeanMichel Wilmotte, il veut en faire une vitrine des produits français, un centre d’apprentissage et un pôle commercial avec toutes les représentations de la restauration à la française. Autre outsider, la Maison EuropeChine, projet porté par Alain Destrem, Conseiller de Paris, avec le soutien d’investisseurs chinois, sorte de club d’affaires et de vitrine culturelle des relations eurochinoises impliquant les grandes entreprises et tous les partenaires institutionnels. Il comporterait un hôtelclub réservé aux 600 actionnaires, dont la moitié Chinois, géré par ShangriLa.D’autres projets sont annoncés en provenance des groupes asiatiques comme AmanResorts. Un premier jury d’appel d’offre retiendra 4 dossiers parmi toutes les propositions, jugés les plus crédibles financièrement et en phase avec le prestige des lieux. Le lauréat final sera désigné au cours de l’été prochain. La solidité du volet financier aura son importance, car selon des estimations sommaires, outre le droit au bail, la transformation du bâtiment se chiffre à plusieurs centaines de millions d’euros.

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