Celui qui a fondé Allo Restau il y a maintenant 13 ans refait le point six mois après son interview dans Hôtel Restau Hebdo sur la progression des chiffres qu’il avait avancés et un bilan 2010 révélateur de l’ampleur du phénomène Restauration livrée.
En reprenant principaux indicateurs d’activité, comment jugezvous le bilan de l’année écoulée ?Nous avons aujourd’hui en portefeuille plus de 2 500 restaurants qui pratiquent la livraison de repas. Nous aurons dépassé les 2,4 millions de repas livrés, à comparer à 1,6 million en 2009. Ce qui représente plus de 200 000 clients réguliers et un chiffre d’affaires qui passe en un an de 8 à 12 M€, générant une marge brute de 1 M€. Nous avons franchi le cap des 600 000 avis postés de la part des clients pour noter nos restaurants, ce qui rend encore plus crédible notre système de notation et rassure les consommateurs. Pour les restaurateurs qui travaillent avec nous, nous représentons en moyenne une hausse d’activité de 25 à 35% en l’espace de six mois.Peuton dire que vous êtes représentatifs d’une restauration de crise ?Je pense davantage que le concept de la livraison de repas à domicile est aujourd’hui ancré dans la vie quotidienne des Français comme une formule complémentaire au restaurant. Il est certain que la crise a provoqué des arbitrages en notre faveur avec la «sortie au restaurant», qui génère des coûts supplémentaires en transport, garderie… En revanche, nous constatons que le ticket moyen de nos livraisons, audessus de 30 euros, n’a pas baissé et, au contraire, c’est une façon de se faire plaisir sans casser sa tirelire. Nous approchons d’une des dates les plus fortes pour notre secteur, la StValentin, où l’on devra faire face à une explosion de la livraison de repas à domicile.Où en êtesvous de votre développement hors de la région parisienne ?Il est encore aux prémices, même si c’est l’axe principal de notre développement futur. Nous voulons être certains de recruter des restaurants qui ont déjà une pratique expérimentée de la livraison. Nous sommes déjà présents à Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier et Strasbourg avec quelques centaines de restaurants au total. La pratique de la livraison n’est pas encore aussi courante en régions qu’à Paris. Il faudra un certain temps.