
Trois banques engagées dans la restructuration d'une dette de $10 milliards due par le Dubai Group, émanation directe de la famille régnante de l'Emirat, ont décidé de porter plainte en justice pour un remboursement immédiat, faute de trouver un accord amiable.
La Royal Bank of Scotland, la Commerzbank allemande et la Standard Bank d'Afrique du Sud ont franchi une étape dramatique dans les négociations menées depuis deux ans pour restructurer les dettes accumulées par l'émirat de Dubaï. Sur un montant global de $110 milliards, un certain nombre d'accords ont déjà été trouvés pour allonger les échéances, portant sur un quart environ de la dette. Il ne semble pas en être de même pour les $10 milliards arrivés à échéance de remboursement depuis un moment et pour lesquels le Dubai Group fait traîner les discussions.Les trois banques disent avoir épuisé toutes les tentatives de conciliations amiables en acceptant de grandes concessions. Mais elles sont arrivées à un point de rupture qui nécessite un nouveau bras de fer, arbitré cette fois par la justice.La porte reste ouverte à de nouvelles négociations qui permettraient d'arrêter l'action en justice, insiste le porte-parole des banques, mais il veut un geste de réelle bonne volonté des autorités de Dubai. Du côté du Dubai Group, on rappelle que les deals de rectructuration précédents déjà conclus montrent la volonté de parvenir à un accord.La menace de procès se veut un électrochoc pour sortir de l’impasse. Les négociateurs dubaïotes souhaitent un échéancier sur 12 ans, quand les banques sont restées bloquées à 5 ans. La restructuration doit s’accompagner de cessions d’actifs auxquelles le Dubai Group a du mal à se résoudre.