
Dans un récent communiqué, Gérard Rameix, le Médiateur national du crédit, indique que depuis plus de 12 mois, près de 20 000 entreprises fragilisées par la crise économique ont saisi les services de la médiation de crédit. Selon lui la reprise n’est pas encore là pour le premier trimestre 2010 notamment pour les toutes petites entreprises (TPE) puisque les services de la Médiation du crédit constatent une augmentation sensible du nombre de dossiers déposés en médiation depuis le début de l'année (822 dossiers déposés en décembre, 891 en janvier, 1 100 en février et 1.200 en mars).Dans le détail, les dirigeants soulignent une hausse de leurs difficultés notamment la baisse du chiffre d'affaires ressentie par 62% des PME (+4 points par rapport à décembre 2009). Un tiers sont en outre confrontées à des problèmes de trésorerie ou de financement (+5 points).En flux trimestriel, la proportion des sociétés de moins de 10 salariés représente en mars 2010, 87 % des dossiers acceptés. Les besoins de financement sont inférieurs à 50 000 € dans 63% des cas au cours de cette période. Signe inquiétant pour l'économie et la croissance, selon Gérard Rameix, les besoins de crédits semblent davantage destinés à la gestion courante qu'au développement de l’entreprise, à savoir que 67% des TPE & PME ont déclaré avoir des besoins de financement pour renflouer leur trésorerie défaillante, soit une augmentation de plus de 18 points en 6 mois.De plus, les besoins de crédits pour des investissements d'équipements (43%, -9 points) et pour des acquisitions de développement (19 %, -13 points) sont en forte diminution depuis un an. Si les banques se sont engagées à réduire leurs délais de réponse à 15 jours, la situation reste tendue pour les dirigeants d’entreprise. Plus des trois-quarts des PME déclarent être confrontées à au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque, à un niveau stable depuis 6 mois, mais en hausse de 17 points en un an. Les exigences les plus fréquentes sont qu’une PME sur deux doit présenter des cofinancements ou des cautions (46% soit +4 points en un an).En revanche, les dirigeants de PME qui ont fourni des garanties supplémentaires, obtiennent des crédits à des taux ou des frais élevés, ou pour des montants plus faibles que souhaités (42% +4,5 points).Enfin, le dernier baromètre de la CGPME sur le financement et l'accès au crédit des PME, confirme cette situation pessimisme plus marqué chez les dirigeants de PME, c'est-à-dire, 80% des chefs d’entreprise se déclarent inquiets pour l'économie française, contre 72% en janvier 2010, même s'ils sont moins nombreux qu'il y a un an (87 % en février 2009).Ce sentiment est particulièrement fort dans les secteurs de la construction, de l'industrie et des services.Dans le détail, les dirigeants soulignent une hausse de leurs difficultés notamment la baisse du chiffre d'affaires ressentie par 62% des PME (+4 points par rapport à décembre 2009). Un tiers sont en outre confrontées à des problèmes de trésorerie ou de financement (+5 points).