
Michel Ohayon, président de la Financière Immobilière Bordelaise, a annoncé à Hospitality ON avoir fait l’acquisition de l’hôtel Waldorf Astoria Trianon Palace de Versailles auprès d'Hospitality Investment Versailles, entité détenue par le fond d'investissement Blackstone.
Dans un entretien exclusif accordé à Hospitality ON, Michel Ohayon, président de la Financière Immobilière Bordelaise (FIB), a annoncé avoir fait l'acquisition des murs et fonds de commerce de l'hôtel Waldorf Astoria Trianon Palace de Versailles auprès d'Hospitality Investment Versailles, entité détenue par le fonds d'investissement américain Blackstone. La gestion du palace de 200 chambres restera aux mains du groupe Hilton, sous l'enseigne Waldorf Astoria, le contrat de management du groupe ayant été maintenu par le nouveau propriétaire. Si celui-ci n'a pas souhaité dévoiler le montant exact de la transaction, des rumeurs en provenance de différents protagonistes du dossier estiment que le montant de la transaction serait compris entre 130 et 150 millions d'euros. Le financement s'est effectué à 50% par apport en fonds propres et 50% par emprunt bancaire. "Nous sommes satisfaits d'avoir acheté cet établissement mythique et chargé d'histoire en très bon état, avec des taux d'occupation très parisiens et des prix moyens solides, que nous pouvons encore faire évoluer. Son salon Clémenceau a notamment été témoin des négociations du traité de Versailles", a déclaré Michel Ohayon. Si l'établissement a récemment fait l'objet d'un vaste programme de rénovations, représentant un investissement de quelque 40 millions d'euros, le nouveau propriétaire ne cache pas sa volonté d'y apporter sa touche personnelle : "Nous avons plusieurs idées en tête mais pas de calendrier précis pour le moment. Nous pensons notamment à la création d'un bar exceptionnel sur l'une des terrasses de l'hôtel, tant pour la clientèle de l'établissement que celle en provenance de l'extérieur. Nous souhaitons également apporter une touche de féminité avec la création d'un magnifique salon de thé, qui reposerait sur le savoir-faire du pâtissier de l'hôtel, l'un des cinq plus grands en France. Nous avons aussi d'autres projets d'embellissement et de raffinement des décors pour le spa Guerlain, ainsi que pour l'évènementiel, notamment la mise en place d'une offre de très grands salons comme il n'en existe pas à Paris et dans le but d'accueillir de grands évènements. Nous envisageons également l'augmentation de la capacité de l'hôtel avec de grandes suites familiales". Déjà propriétaire du Grand Hôtel de Bordeaux et investisseur minoritaire dans d'autres établissements, Michel Ohayon entend poursuivre ses investissements dans l'hôtellerie au cours des années à venir : "après avoir fait le dos rond pendant la crise et balayé devant notre porte, nous sommes désormais prêts et à l'affût pour de nouvelles opportunités d'investissements, au vu de la conjoncture ponctuelle actuelle qui permet de belles acquisitions". Le groupe se montre intéressé par Paris et la Côte d'Azur, ainsi que par deux grandes villes de province. "Nous n'avons pas pour ambition de créer une chaîne mais d'avoir quelques établissements de classe internationale dans la première destination mondiale, et pourquoi pas en continuant de travailler avec la marque Waldorf Astoria", précise Michel Ohayon.
