
Compte tenu de l'ampleur des travaux de rénovation à l'extérieur et à l'intérieur du bâtiment qui abrile l'Hôtel de Crillon, place de la Concorde à Paris, le propriétaire, membre de la famille royale saoudienne, a décidé une fermeture de 24 mois à compter de l'automne prochain
L'établissement veut pouvoir rivaliser avec les autres hôtels de luxe de la capitale française et "retrouver sa splendeur et consolider sa place parmi les palaces les plus prestigieux du monde".De fait, les travaux programmés concernent l’ensemble du bâtiment. Les espaces du rez-de-chaussée, les chambres, les suites et les restaurants seront totalement transformés et l'établissement va pouvoir abriter un spa.La direction, assurée par la chaîne Concorde Hôtels, indique que "pendant toute la durée des travaux, l’ensemble des salariés bénéficiera d’un dispositif d’accompagnement qui sera négocié avec leurs représentants et dont le double objectif est la préservation de l’emploi et le renforcement de la qualification des personnels, pour garantir la meilleure qualité de service à la réouverture de l’Hôtel de Crillon".Pour la petite et la grande histoire, la construction du bâtiment remonte à 1758, quand le roi Louis XV confie au plus grand architecte de son temps, Jacques- Ange Gabriel, l'édification des deux façades de la place de la Concorde, réalisant un chefd'oeuvre de l'architecture du XVIII ème siècle.Derrière ces façades, se construisent des hôtels particuliers, aujourd'hui siège de l'état-major de la Marine, de l'Automobile Club ou du pied-à-terre de l'émir du Qatar. L'hôtel de Crillon, lui, est destiné à recevoir les Ambassadeurs extraordinaires.Longtemps propriété de l’illustre famille des Comtes de Crillon, l’hôtel est, en 1909, transformé en palace. Il rejoint le patrimoine de la famille Taittinger, qui sera repris en 2006 par le fonds d’investissement Starwood Capital. Après plusieurs péripéties, impliquant des acheteurs du Moyen-Orient, c’est l’un des membres de la famille régnante d’Arabie Saoudite qui l’acquiert auprès de Starwood Capital, début 2011, pour quelque 250 millions d’euros estimés, avec une centaine de millions supplémentaires prévus pour les travaux.
