
La Région Occitanie planche sur un projet ferroviaire à grande vitesse de grande envergure depuis plusieurs années afin d'améliorer l'accès et la connectivité du territoire, de nombreuses avancées récentes marquent la bonne évolution de ce projet.
Le train reprend du terrain à l’heure où la tendance est au tourisme durable avec notamment la décarbonation des transports. Et le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest, aussi connu sous l’acronyme « GPSO », s’inscrit dans cette mouvance tout en permettant de désenclaver l’Occitanie ainsi que le sud de la Nouvelle-Aquitaine. Le projet est sur les rails depuis maintenant plusieurs années mais connait des accélérations majeures dernièrement.
Cet ambitieux projet consiste en la création de plusieurs nouvelles lignes à grande vitesse dont une reliant Toulouse à Bordeaux, une autre ligne faisant la liaison entre Bordeaux et Dax mais également la réalisation de voies supplémentaires sur la ligne existante, au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux. Le GPSO en quelques chiffres, c’est 327km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse pour un budget total de 14 milliards d’euros.
Le GPSO permettra de gagner 1h sur le trajet Toulouse-Paris, ce dernier s’effectuera en 3h10 au lieu de 4h10 aujourd’hui et le nombre d’allers-retours quotidiens passera de 7 à 16. Cela représente un axe d’amélioration pour l’économie régional puisqu’un tel gain de temps pourrait inciter de nouvelles entreprises et de nouvelles personnes à venir s’installer dans le territoire. Et selon Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, le projet permettra également « d’insérer Toulouse et la Région Occitanie dans le réseau européen à grande vitesse ».
Elle souligne bien l’importance de ce projet en expliquant que sans lui « l’Occitanie serait exposée au risque de décrochage vis-à-vis d’autres métropoles du sud de la France » qui sont elles déjà connectées au réseau ferroviaire à grande vitesse. Le GPSO rendra possible de même une forte interconnexion entre les TGV et les trains régionaux.
Le déclanchement du chantier a été réalisé en 2016 suite au feu vert administratif quand il a été déclaré d’utilité publique. L’année 2021 a marqué une réelle accélération dans sa concrétisation avec notamment le bouclage du budget le 26 septembre, ainsi l’État participera à hauteur de 40 %, l’Union Européenne à hauteur de 20 % et les collectivités de 40 %. La Région Occitanie prendra à sa charge 41 % du montant dévolu aux collectivités, soit 1,2 milliard d’euros.
Le chantier devrait débuter en 2024 avec comme objectif de faire circuler les premiers TGV en 2030. Et que les opposants au projet qui souhaitent que les trains régionaux et le fret ferroviaire restent la priorité soient rassurés. Il est nécessaire de créer une nouvelle liaison entre Bordeaux et Toulouse afin de libérer de la capacité sur les lignes existantes. Ainsi tout le monde y trouve son compte, la Région, les entreprises tout comme les habitants.
