Cures thermales : un bilan très mitigé pour l’année 2021

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Publié le 21/01/22 - Mis à jour le 17/03/22

bilan cures thermales 2021

Le Conseil national des établissements thermaux (CNETh) vient de publier le bilan 2021 de l'activité du secteur et les chiffres ne sont pas à la hauteur des attentes des professionnels du secteur. Tous espèrent réaliser des meilleurs chiffres sur l'année 2022.

Sans surprise, le bilan 2021 des cures thermales est loin d’être satisfaisant pour les professionnels du secteur avec des chiffres encore très en recul par rapport à 2019. Bien que le nombre de curistes ait augmenté entre 2020 et 2021, celui-ci reste encore relativement faible et ce notamment à cause des restrictions sanitaires. A cause des fermetures dues au Covid, les cures thermales ont accueilli ces deux dernières années moins de curistes qu’en une seule habituellement.

Sur l’ensemble de l’année 2021, les 113 établissements thermaux français ont accueilli 326 000 curistes, soit 126 000 de plus que l’année passée. Néanmoins les chiffres sont encore bien en deçà de ceux enregistrés en 2019 avec ses 581 000 curistes, soit une baisse de l’ordre de 43,5%. Les confinements et les fermetures administratives des établissements sont en partie responsables de cette baisse de fréquentation significative. 

Le cumul de ces deux saisons consécutives situe bien l’ampleur des difficultés. Heureusement, il n’y a eu aucune cessation d’activité grâce à l’ensemble des dispositifs mis en place par le gouvernement. 

Claude-Eugène Bouvier, délégué général du CNETh (Conseil national des établissements thermaux)

La prochaine saison doit débuter en mars-avril et s’achèvera en octobre-novembre, les professionnels du secteur attendent beaucoup de celle-ci même si elle est « plutôt mal engagée » avec un « retard important sur les réservations ». Reste à voir s’ils pourront compter sur un nombre suffisant de réservations de dernière minute, un phénomène très important depuis le début de la crise sanitaire dans le secteur touristique en général.

Les conditions d’accès aux cures sont en cours de négociation avec les autorités sanitaires. Pour le moment, les établissements sont soumis à un régime spécifique proche du pass sanitaire. Les curistes doivent donc soit justifier d’un schéma vaccinal complet ou alors présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures, confirmé ensuite par deux autotests par semaine.

Claude-Eugène Bouvier estime qu’il est peu probable que l’accès aux cures soit soumis au pass vaccinal, car elles sont considérées comme des établissements de soins. Il serait donc envisagé comme solution que le test PCR exigé soit fait 24 heures avant, et non plus 72 heures comme c’est le cas actuellement. Le CNETh souhaite également que les cures soient reconnues comme un acteur de la prise en charge de certaines séquelles les moins lourdes du Covid.

L’année 2022 est d’autant plus importante pour le secteur puisque la renégociation de la convention thermale pour 2023-2027, fixant les conditions de remboursement par la Sécu, aura lieu dans les mois à venir. Le poids économique du secteur pour les communes thermales est d’importance capitale, de plus il représente 11 500 emplois directs. Mais au-delà de l’aspect économique, l’efficacité des cures est contestée dans le monde médical, ce que le secteur tente de corriger en finançant des études d’évaluation.

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