A elles seules les manifestations professionnelles qui rythment l’année cannoise, du Festival du film, la plus connue, au Midem en passant par le Mipim, le Matic, le Tax Free... génèrent près d’un milliard d’euros de retombées économiques dans une ville, un village même au regard de la planète, connu pourtant dans le monde entier.Et les investissements ne se limitent pas aux hôtels déjà existants puisque plusieurs projets sont déjà annoncé pour les prochains mois : une résidence de tourisme 4*, un nouvel hôtel 4* de 52 chambres sur la rue du Bivouac Napoléon, un autre établissement de 152 chambres sur le boulevard du Midi et encore un projet en 4* avec trois candidats internationaux.C’est ce paradoxe très bénéfique pour la cité azuréenne que la municipalité et ses partenaires hôteliers ont bien l’intention d’entretenir. Cela passe par des investissements massifs qu’une délégation d’hôteliers, conduite par David Lisnard, président du Palais des Festivals et Premier adjoint au Maire, est venue présentée récemment à Paris. Les chiffres sont à la taille du défi que Cannes doit relever dans le monde du tourisme d’affaires : plus de 400 millions d’investissements publics à court terme, dont 140 millions uniquement pour l’outil principal que représente le Palais des Festivals, auxquels il faut ajouter 180 millions collectivement engagés ou dépensés par les hôteliers de la ville.Le Palais accueille chaque année environ 50 manifestations de toutes tailles, soit près de 300 000 visiteurs accrédités. Mais l’outil a ses limites qu’il faut repousser par de nouveaux travaux. C’est le seul chantier touristique à figurer dans le plan de relance piloté par le ministre Devedjan. Sur les 140 millions engagés, l’Etat a acté le principe d’une aide totale de 20 millions. Au-delà des nécessaires travaux de rénovation, il s’agit d’augmenter la capacité d’accueil. Plusieurs tranches vont toucher le bâtiment lui-même avec des extensions des deux grandes salles de spectacles, mais le grand projet est de creuser deux niveaux sous les jardins qui prolongent le Palais, pour créer deux surfaces de 10 000 m2 supplémentaires en zone d’expositions et de logistique.Les hôteliers ne sont pas en reste avec de nombreux chantiers qui arrivent à leur fin : le groupe Lucien Barrière a investi 72 millions d’euros en moins de trois ans dans le Majestic qui vont se traduire par une nouvelle aile de 47 chambres et suites de luxe, un spa et des boutiques de luxe. Dix autres millions ont été consacrés à la rénovation du Gray d’Albion.A deux pas, le Palais Stéphanie (ex-Noga Hilton), propriété du groupe Jesta, s’est offert sa première grande rénovation depuis son ouverture. Près de 40 millions ont été injectés pour développer une nouvelle atmosphère, plus tendance et moins clinquante, dans les 262 chambres, et tous les espaces publics.L’ex Sofitel Méditerranée est devenu le 1835 White Palm après un sérieux lifting de 32 millions d’euros pour refaire les 134 chambres et 20 suites et créer le premier centre de thalasso cannois : Thermes Marins HO2.Le Carlton InterContinental a confié à Pierre-Yves Rochon le soin de refaire son lobby et son bar, en attendant une transformation plus radicale qui doit intervenir à partir du 15 septembre prochain. Pour sa part, le Martinez Concorde a appelé le cabinet Hertrich/Adnet pour revisiter 30 de ses plus belles chambres et suites pour 5 millions. Un premier voile est levé sur la Suite des Oliviers, qui a obtenu le Six star diamond award américain, une première pour un hôtel en Europe.Et les investissements ne se limitent pas aux hôtels déjà existants puisque plusieurs projets sont déjà annoncé pour les prochains mois : une résidence de tourisme 4*, un nouvel hôtel 4* de 52 chambres sur la rue du Bivouac Napoléon, un autre établissement de 152 chambres sur le boulevard du Midi et encore un projet en 4* avec trois candidats internationaux.
