L’un des clubs hôteliers les plus actifs de France, Touraine Hôtels, a tenu son assemblée annuelle pour relancer la dynamique collective alors que l'activité commence à faiblir, y compris dans les belles provinces touristiques. Réunis autour du président Pierre-Frédérick Galland, élu par ses pairs en 2008, les représentants de 39 établissements membres du Club ont déjà dû faire face à quelques mauvaises nouvelles.www.touraine-hotels.euL'Indre & Loire est l'un des quelques départements à avoir instauré une taxe additionnelle de séjour, équivalent à 10 % de la taxe de séjour municipale. “Nous n'avons pas réussi à dissuader Mme Claude Roiron, la présidente du Conseil général, qui veut lever 54 000 euros supplémentaires pour la promotion du département. Nous aurions aimé être consultés avant d'avoir conclu les contrats avec les tour-opérateurs afin de pouvoir expliquer que la gestion de la collecte de cette taxe additionnelle va coûter plus cher que son produit. Nous avons un nouveau rendez-vous avec la présidente, mais sans grand espoir”, déplore le président.Autre espoir déçu, celui de pouvoir faire adopter le site de réservation de Touraine Hôtels par l'office de tourisme de la ville de Tours. “Nous représentons bien une quarantaine d'hôtels, mais certains établissements de la ville ne sont pas adhérents chez nous et la ville se doit d'être transparente vis-à-vis de tous et donc d'avoir son propre site de réservation”. Le site de Touraine Hôtels justement va faire l'objet de toute l'attention du Club. “Plutôt que d'investir dans les brochures, il nous semble plus efficace de renforcer les référencements sur Google, de multiplier les liens avec nos partenaires touristiques et d'inciter tous les adhérents à mettre leur disponibilité à jour sur le site. Nous avons mis en place un compteur au mois d'avril pour identifier les demandes. Il y en avait plus de 400 pour le seul mois d'avril. Ce n'est pas si mal et on peut faire mieux”, insiste Pierre-Frédérick Galland. D'autant que l'activité n'est pas aussi brillante que l'an passé. Une baisse de 2 à 3 points de taux d'occupation est enregistrée depuis le début d'année, même si les vacances de Pâques ont plutôt bien profité aux hôtels de centre-ville.Le club aimerait aussi susciter de nouveaux événements pour animer la ville et créer des prétextes à y séjourner. Sans moyens importants, il reste à jouer la carte de l'imagination et de la coopération. “Nous sommes en train de travailler avec l'union des commerçants pour imaginer une prolongation des soldes d'hiver en direction de la clientèle britannique, qui utilise la ligne directe Ryanair. On pourrait leur proposer une opération duty free en ville qui a de quoi séduire”.
