Surtourisme : réalité ou simple phénomène ponctuel ?

17 min de lecture

Publié le 14/08/24 - Mis à jour le 23/10/24

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Alors que le terme surtourisme fait son entrée dans le dictionnaire Le Robert, les débats autour de cette thématique ne cessent d’enfler. Un sujet qui prend d’autant plus d’ampleur durant la saison estivale où les flux de visiteurs se multiplient et se concentrent dans les destinations touristiques internationales populaires. Et si le surtourisme n’était qu’un terme à la mode qui cache une toute autre réalité, la difficulté de gérer des flux touristiques toujours plus importants sur des territoires qui eux ne grandissent pas ? Des touristes qui sont par ailleurs conscients de ce défi, 61% essayant d’éviter les destinations trop fréquentées selon Phocuswright. Un défi que les professionnels tentent quant à eux d’adresser à travers diverses solutions, des quotas aux taxes en passant par l’utilisation des nouvelles technologies.

Le surtourisme est-il seulement un sujet médiatique ?

Si certains dénoncent haut et fort le surtourisme et ses conséquences négatives sur l’environnement ainsi que sur les populations, d’autres au contraire affirment que c’est un non-sujet. A l’image de Jean Pinard, ex-directeur du Comité Régional du Tourisme d’Occitanie, qui qualifiait sur LinkedIn les propos de Jean-François Rial sur le sujet « d'un cynisme et d'un mépris de classe assez dégueulasse ».

Une réponse virulente au PDG de Voyageurs du Monde qui expliquait de son côté que « le surtourisme est l’ennemi mortel du tourisme » avec « de plus en plus de voyageurs qui ont tous tendance à faire un peu la même chose ».

Dans un monde où « l’instagramabilité » des lieux dictent les choix de vacances de plus en plus de voyageurs (42% selon eDreams Odigeo), il n’est pas étonnant que les flux touristiques se concentrent toujours plus au même endroit. Un phénomène qui pose d’ores et déjà quelques problèmes dans les grandes destinations touristiques telles que Barcelone, Amsterdam ou encore Venise, mais qui est d’autant plus problématique dans les sites de taille plus réduite et qui ne sont pas conçus pour accueillir autant de visiteurs à la fois.

Les réseaux sociaux normalisent ainsi l’idée de visiter des sites surexposés et déjà bondés simplement dans l’espoir d’avoir la photo parfaite à poster. « Les gens se sentent obligés de capturer et de partager leurs propres photos de lieux emblématiques, ce qui conduit à des conditions de surpeuplement qui diminuent l'expérience pour tout le monde » explique Tatyana Tsukanova, associée de recherche à l'EHL.

C’est notamment ce qui est arrivé à une petite ville japonaise qui était prise d’assaut par les touristes afin de prendre une photo du Mont Fuji avec au premier plan une supérette Lawson, une forme...

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