Nous sommes tous le touriste d’un autre, et pourtant le sentiment de tourismophobie semble croitre au fil du temps. La faute à des flux touristiques souvent mal contrôlés qui donnent lieu à des scènes surréalistes de centaines de visiteurs entassés dans une même destination. C’est notamment le cas en France où 80% de l’activité touristique se concentre sur 20% du territoire. Un phénomène qui fait couler beaucoup d’encre durant la période estivale chaque année, les grandes vacances étant propices à ces mouvements de foule concentrés. Tandis que les initiatives pour adresser la problématique du surtourisme se multiplient, de plus en plus d’acteurs dénoncent un « tourism bashing » nuisant à l’image de leur activité.
Des destinations touristiques en surchauffe
De nombreuses destinations sont victimes de leur succès et se retrouvent submergées par des milliers de touristes chaque année. Le surtourisme, bien qu’il ne date pas d’hier, semble prendre des proportions bien plus importantes ces dernières décennies en raison d’un nombre de voyageurs en perpétuelle croissance. Et ce phénomène n’est pas sans conséquence sur les territoires qu’il impacte, entre hausse des prix, pénurie de logement et « folklorisation » des sites, les locaux sont les premiers à en pâtir. En outre, le surtourisme nuit à l’environnement puisqu’il « endommage les sites et les environnements locaux » d’après l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Une autre victime, souvent oubliée, est le secteur touristique lui-même qui voit alors son image entachée par des gros titres accusateurs dans la presse. Si l’augmentation du nombre de touristes explique en partie le renforcement de ce phénomène, l’émergence d’internet n’est pas non plus innocente. En effet, les réseaux sociaux et les influenceurs sont souvent tenus pour responsables du surtourisme et de l'obsession des séances photos dans des sites bien précis. Dans leur quête incessante de « pépites cachées », ils peuvent être à l’origine d’afflux de touristes dans des endroits non préparés qui sont dépourvus d'infrastructures à destination de visiteurs aussi nombreux.
Toutefois, même les destinations adaptées à l’accueil de hordes de touristes subissent les affres du surtourisme. Rien qu’en Europe, nombreuses sont les villes a enregistré un nombre important de visiteurs par rapport au nombre d’habitants d’après une infographie réalisée par Statista à partir des données d’Holidu. S’appuyant sur les chiffres de 2019, le classement place en pole position la ville croate de Dubrovnik qui compte 36 touristes par habitant, suivie de Venise avec 21 visiteurs par habitant, ex-aequo avec Bruges et Rhodes.
La Grèce compte par ailleurs...
France
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