
Est-ce que le tourisme post-covid est si différent de celui que nous connaissions avant ? La réponse à cette question est à nuancer car si le tourisme durable est sous le feu des projecteurs ces dernières années, et fait de plus en plus d'adeptes, le surtourisme n'a pas pour autant disparu. De nombreux territoires ont été les témoins de pics de fréquentations notables au cours des deux derniers mois. Des destinations ont ainsi décidé de mettre en place diverses initiatives afin de mieux répartir les flux touristiques dans l'espace mais également dans le temps. L'ambition étant de trouver des solutions face à des pics de fréquentations ponctuels et non de stopper l'activité qui contribue fortement à de nombreux territoires à travers le monde.
Pour retrouver la première partie de cette analyse sur le surtourisme, cliquez ici.
Vers un yield management des sites touristiques ?
Si bon nombre de destinations font le choix de mettre en place des quotas de visiteurs par jour afin de réguler les flux touristiques, d’autres décident d’utiliser le yield management à cette fin. Si le yield management est connu comme une pratique commerciale qui consiste à faire varier les prix en fonction du comportement de la demande des consommateurs principalement utilisé dans le secteur de l’hôtellerie, il peut être utilisé différemment. Ainsi, des destinations mettent en place des taxes et autres forfaits afin de contrôler le nombre de visiteurs, notamment durant les périodes où la fréquentation est à son comble.
Depuis le 1er août dernier, les visiteurs qui souhaitent observer les varans géants sur l’île indonésienne de Komodo sont désormais priés de débourser l’équivalent de 250 euros au lieu des 10 euros précédents. Les autorités de la province de East Nusa Tenggara ont déclaré que l’objectif de cette forte hausse des prix était de réduire le nombre de visiteurs afin de mieux protéger ses animaux uniques.
La taxe de séjour gagne également en popularité auprès de nombreux territoires, tels que Venise qui va bientôt imposer une taxe de séjour de 3 à 10 euros à ses visiteurs à la journée. Le but de la ville est de limiter le nombre de visiteurs quotidiens, dont les allées et venues fragilisent la lagune, dans la foulée de l'interdiction des gros bateaux de croisières et des boutiques de souvenirs. Un site web permettra de réserver sa venue et des « tourniquets » seront installés aux points d'entrée de la lagune pour contrôler l'arrivée des visiteurs.
Dés 2023, une taxe touristique sera également mise en place en Thaïlande pour les visiteurs étrangers...
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