
A l’heure où les enjeux environnementaux sont au cœur de tous les débats, le tourisme pousse le curseur du développement durable toujours plus loin. Alors que le secteur compte pour près de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il réaffirme son ambition d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Mais s’il était possible d’aller encore plus loin sur la voie de la durabilité ? Si au lieu de n’avoir aucun impact sur l’environnement, les acteurs du tourisme ainsi que les voyageurs eux-mêmes cherchaient à avoir un impact positif sur celui-ci ? C’est en tout cas que ce propose le tourisme régénératif, le nouveau terme à la mode dans l’industrie qui attise la curiosité de tous.
Le tourisme quoi ?
Après l’écotourisme, le slow tourisme ou encore le tourisme responsable, un nouveau concept vient à nouveau agrandir la famille du tourisme durable : le tourisme régénératif. Alors que l’on entend de plus en plus souvent ce terme, il n’est pas toujours simple de savoir ce qu’il désigne. S’il n’existe pas de définition officielle, le tourisme régénératif peut être décrit comme une expérience de voyage authentique qui permet de revitaliser l’environnement visité ainsi que d’améliorer les conditions de vie des populations autochtones. Il s’agit donc de laisser une destination dans un meilleur état au départ qu’à l’arrivée.
Conceptualisé par les auteurs chiliens Martin Araneda et Carlos Briceño, ce type de tourisme s’inspire en réalité de la culture régénérative et du biomimétisme. Et contrairement aux autres types de tourisme cités précédemment, celui-ci est profondément différent puisqu’il renverse la place de tous les acteurs lors d’un voyage. Les professionnels du tourisme tout comme les touristes doivent être pleinement conscients de l’impact de leur activité sur la faune et la flore qui les entourent pour s’inscrire dans cette tendance.
Pour Pauline Sheldon, experte en économie circulaire, le tourisme régénératif nécessite « un changement fondamental dans notre façon de voir le monde », représentant ainsi « un engagement envers le tourisme en tant qu’outil pour créer des communautés d’accueil prospères et pour régénérer et soigner les ressources abîmées ». Le secteur touristique doit ainsi comprendre le rôle qu’il a à jouer sur le plan environnemental comme social.
Alors que l’engagement doit avant tout venir des professionnels du tourisme afin de proposer des séjours authentiques où le contact avec les communautés locales et la flore est central, le rôle des voyageurs n’en est pas moindre. Un engagement sincère de leur part est tout aussi nécessaire afin de passer de la théorie à...
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