
[Update] Entre tensions diplomatiques, politiques migratoires clivantes et décisions économiques contestées, la nouvelle présidence Trump rebat les cartes du tourisme international. Perception dégradée, baisse des réservations, repli des clientèles européennes… les signaux d’alerte se multiplient sur fond de ralentissement confirmé. Tandis que les flux vers les États-Unis s’essoufflent, les destinations européennes observent des évolutions contrastées. Quelles répercussions concrètes pour les opérateurs touristiques, les hôteliers et les destinations ? Décryptage d’un climat politique qui n’est pas sans effet sur l’attractivité et les équilibres du marché global.
Vers la fin du rêve américain ?
Make America not great again
Avec des lois et des déclarations toutes plus controversées les unes que les autres, Donald Trump est loin de redorer le blason de son pays, bien au contraire. Les sondages sur la perception des Etats-Unis sont unanimes, l’image du pays ne fait que de se dégrader de jour en jour.
Preuve en est avec celui réalisé par lFOP pour le compte du site d’information touristique NYC.fr qui révèle que l’image des Etats-Unis auprès de l’opinion publique française n’a jamais été aussi basse depuis les années 1980. Alors que la cote de sympathie du pays était à 65% en 2010 durant les années Obama, cette dernière a chuté de 40 points pour s’établir à 25%.
Une baisse en partie due au fossé qui se creuse entre les valeurs françaises et américaines, avec seulement 26% des Français qui estiment que les deux pays sont « proches » en termes de valeurs contre 49% en 2004. Résultat, le potentiel touristique de la destination diminue de 4 points par rapport à 2022. New-York fait toutefois figure d’exception, grâce à son caractère cosmopolite et progressiste, attirant encore 62% des Français.
Une dégradation de l’image du pays qui s’observe par ailleurs à l’échelle européenne, l’opinion favorable a considérablement baissé chez tous nos voisins d’après une étude YouGov. Entre août 2024 et février 2025, cette opinion a diminué de plus de 20 points en Allemagne (52% vs 32%), en Suède (49% vs 29%) et au Danemark (48% vs 20%). L’Europe Centrale et du Nord semble ainsi plus sensible à la politique menée par Trump.
Une désaffection d’ores et déjà visible
Et ce sentiment antipathique se traduit par une baisse concrète des voyageurs européens sur le sol nord-américain. Dans une interview accordée à Bloomberg, Sébastien Bazin...
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