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Vacances de Noël : pour les Français, pas question de lever le pied sur les fêtes de fin d’année

4 min de lecture

Publié le 04/01/22 - Mis à jour le 23/10/24

Noel

Si l’ambiance était plutôt au doute et à l'inquiétude à l’approche des fêtes de fin d’année avec de nouveaux pics de contaminations et de nouvelles restrictions, le bilan des vacances de Noël pour l'hôtellerie française est plutôt bon. Vaccinés et testés, les Français ont pour la plupart décidé de maintenir leurs plans et de partir profiter de leurs vacances.

Pendant les vacances de Noël, le Revenu par chambre (RevPAR) global de l'hôtellerie française s’est ainsi établi à 37,8€, soit "seulement" -12,8% par rapport à l’avant-crise. Et si chaque segment se remet sur pied à son rythme, le super-économique est en rémission avec +2,7% d’activité pendant les vacances de Noël en comparaison à celles de 2019. En revanche, les segments moyen et haut de gamme enregistrent encore un retard plus important (-16,8% et -19,9%) par rapport à l'avant-Covid.

Ces regains de performances, tous segments confondus, s’expliquent en partie par un prix moyen en hausse par rapport à l’avant-Covid. Hormis les résidences qui maintiennent un niveau de prix de 5,6% inférieur à 2019, les autres segments ont enregistré des hausses allant de 4,8% à près de 10% en haut de gamme & luxe. Cela dit, compte tenu du "glissement" de la fréquentation globale vers les gammes inférieures, qui s'explique par le poids actuellement plus important des clientèles domestiques (plus présentes en hôtellerie budget & économique, tandis que la clientèle internationale est plus présente dans les gammes supérieures), à l'échelle nationale toutes catégories confondues le prix moyen n'a augmenté que de 1,1%.

En termes de fréquentation, les performances, sans être brillantes, ne sont pas catastrophiques. Le super-économique enregistre près de 47% de taux d’occupation pendant les vacances soit un niveau quasiment similaire à celui de 2019. Le haut de gamme, à 45,5%, est à un niveau comparable, après être resté longtemps en marge de la reprise. C'est tout de même encore 16,9 points en-deçà de son taux d'occupation d’avant-Covid, tandis que le milieu de gamme est 12,6 points et l'économique 7,9 points en-dessous des niveaux pré-Covid à la même période.

En termes de destination, la Province s’en est particulièrement bien sortie pendant ces vacances : elle n’a été qu’à moins de 4% en-deçà de ses performances d’avant-crise. Cette dynamique s’explique par des villes qui ont su faire la différence avec des résultats nettement supérieurs à ceux de 2019 : Grenoble enregistre +19,9% de hausse de RevPAR – les Français ont repris la route de la montagne cette année après en avoir été empêchés l’an passé–. Rennes signe aussi une croissance à deux chiffres, et des agglomérations majeures telles que Lyon, Montpellier ou Nantes ont elle aussi signé des performances en hausse par rapport aux vacances de Noël 2019.

Cette dynamique nationale favorable s’explique également par de belles performances dans les destinations « Marchés de Noël », telle que Strasbourg où le taux d'occupation s’est établi à 68,5% durant les vacances de Noël.

Si les résultats sont meilleurs en Province, l’Ile-de-France et Paris ont également affiché des niveaux d’activité encourageants : -18,5% de RevPAR seulement pour la périphérie et -21,5% pour la capitale, avec un TO revenu à près de 50% pendant ces vacances. Des éléments plutôt rassurants, après les longs mois de convalescence qu’avaient subi ces deux zones. L'activité a été soutenue notamment à l'approche du Nouvel An, malgré l'impact des annulations de dernière minute.

 

Enfin si certaines régions sont encore marquées par l’absence de clientèle étrangère telle que l’Ile-de-France (-20,4% d’activité) ou la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (-12,9%), d’autres ont su tirer profit du surplus de clientèles domestiques, telles que le Centre-Val de Loire qui affiche +13,6% de RevPAR pendant les vacances de Noel 2021 en comparaison à 2019, la Bretagne (+9,9%), les Pays de la Loire (+9%) ou la Bourgogne-Franche-Comté (+5,5%). Auvergne-Rhône-Alpes est proche de l'équilibre (-3,5%), grâce à la bonne tenue de la fréquentation (-1,6 points), en villes comme en montagne, même si contrairement aux autres régions le prix moyen y a légèrement reculé (-0,3%) du fait du changement du mix-nationalités (les clientèles françaises étant moins contributrices que les clientèles internationales).

L'hôtellerie française a donc bien résisté pendant les vacances de Noël. Mais c'est en grande partie grâce à des réservations prises avant les annonces gouvernementales de restrictions et la montée en puissance d'Omicron : les clientèles individuelles loisirs [qui sont depuis de nombreux mois déjà le segment dont la demande a repris le plus rapidement] ont cette fois souhaité maintenir leurs plans pour les vacances de Noël. Le véritable impact des récentes restrictions ne devrait donc se faire ressentir que dans les prochaines semaines et sur les premiers mois de l'année 2022.

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