Accompagnée de François de Canson, président d’ADN Tourisme, de Caroline Leboucher et de Christian Mantei, la directrice générale et le président d’Atout France, la ministre déléguée au Tourisme, Olivia Grégoire s’est livrée à un exercice réjouissant, décrypter le premier bilan d’une saison touristique hivernale, largement positif.
L’inflation, la crise géopolitique, les conflits sociaux ne semblent avoir aucune prise sérieuse sur l’activité touristique en France. Première satisfaction pour la ministre : « Pour la saison hivernale 2024, la très grande majorité des départements français, c'est à-dire 36 d'entre eux, ont connu une hausse de fréquentation, pour certains notoire, soit une hausse, soit une stabilité pour une cinquantaine de départements… pour la troisième année consécutive.
Tous les Français, loin de là, ne sont pas partis en vacances même si les statistiques intègrent les longs week-ends qui concernent 63 % d'entre eux ont réalisé de courts séjours. Ils sont aussi 54 % à partir en plus longs séjours (cumul possible). Cet hiver, plus que jamais, ils sont 8 Français sur 10 partis à avoir choisi le territoire national. Au total, ADN Tourisme évalue la saison à 70 millions de nuitées touristiques. L’inflation se fait quand même sentir dans ces chiffres positifs : 50 % des partants en voyage ont reconnu avoir consacré aux séjours d'hiver un budget supérieur à celui de l'an passé.
En plus d’un marché domestique stable, la fréquentation européenne et internationale progresse dans une fourchette de +5 à +10 %.
La Montagne, ça les gagne : elle améliore sa fréquentaton de 3,5 points
Première destination naturellement plébiscitée en hiver : la montagne : « elle enregistre une hausse du taux d'occupation de 3,5 % par rapport à la saison passée pour s'établir à 83 %. Important de souligner que ce sont les massifs les plus élevés qui ont bénéficié de la hausse de fréquentation pendant que les stations de basse altitude ont connu un très léger retrait », précise Olivia Grégoire qui poursuit son analyse, plus globale : « La montagne continue donc de faire rêver les Français, mais aussi la clientèle internationale. Les chiffres le démontrent, les pratiques aussi. Et comme pour la période estivale, on confirme la mutation du tourisme en France avec un constat, je vous l'ai dit, dont les grandes lignes sont similaires : on continue à partir, mais on part moins longtemps, plus souvent, en arbitrant de plus en plus à la dernière minute ».
Les perspectives sont bonnes si on veut bien arrêter le J.O.P. bashing
Au-delà d’un bilan somme tout satisfaisant, la ministre, en se fondant sur les analyses de ses services, se veut également optimiste et en profite pour combattre une idée reçue.
Pour les prochains moins, les perspectives sont bonnes : 65% des Français interrogés ont l'intention de réaliser un séjour au cours du printemps 2024. 48% d'entre eux envisagent de partir en avril, 39% en mai. Et sur ces Français interrogés qui ont l'intention de réaliser un court séjour au cours du printemps, 73% d'entre eux envisagent de rester en France pour les six prochains mois. Les arrivées aériennes sont en augmentation de 6 % par rapport à l’an passé avec un retour confirmé de la clientèle chinoise puisque les arrivées depuis la Chine augmentent de 900 %.
Les Franciliens ne vont pas fuir leur région cet été
Quand certains s’inquiètent de la soi-disant désaffection des Français pour les Jeux olympiques et paralympiques, l'Office du tourisme et des Congrès de Paris table sur 16,1 millions de visiteurs cumulés. 89 % des visiteurs attendus ont l'intention de rester lors des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques. Et de fait, le volume de touristes présents pendant les J.O.P. devrait donc être supérieur à celui d'une année normale, « de l’ordre de 10 % de plus qu’en 2019 », insiste la ministre. « En France, on a plus de 70 communes qui vont être concernées soit par des épreuves, soit par la présence des athlètes, soit par évidemment, le passage de la flamme. Et donc les touristes sont attendus sur l'ensemble du territoire. Je me permets d'élargir au parcours de la flamme olympique du 8 mai au 26 juillet, qui devrait aussi attirer du monde en amont des J.O.P ».
Les Franciliens ne vont pas s’enfuir comme on le laisse trop souvent penser : « Selon les données dont on dispose, 69 % des Français prévoient de rester en Île-deFrance pour la période des Jeux olympiques et paralympiques, dont 33 % qui affirment vouloir justement profiter de l'événement ».