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Une France plutôt bon élève, dans une Europe très partagée

3 min de lecture

Publié le 26/06/12 - Mis à jour le 17/03/22

Malgré les tensions économiques provoquées par la crise de la dette, la tendance d’activité hôtelière en Europe reste globalement positive, avec même des poussées assez spectaculaires dans certains pays. La carte hôtelière européenne fait ressortir trois zones aux profils distincts : une Europe de l’Est très bien orientée avec une double progression des taux d’occupation et des prix moyens, même s’ils restent dans le bas de la fourchette européenne ; une Europe du Sud qui est touchée de plein fouet par les mesures d’austérité imposées par les gouvernements respectifs et qui impactent fortement la vie des entreprises et les déplacements personnels ; et enfin une Europe du Nord, qui résiste solidement au contexte de crise.

Dans ce groupe de pays, Allemagne, France, Royaume-Uni, qui représentent les poids lourds de l’hôtellerie européenne, les taux d’occupation se sont stabilisés mais sans provoquer de réaction brutale des hôteliers en matière de tarif. Les prix moyens continuent de progresser grâce à une bonne application des politiques de Revenue management, qui privilégient les canaux de distribution les plus rentables. Jusqu’au mois d’avril, la France évoluait dans le peloton de tête des marchés hôteliers matures d’Europe de l’Ouest, un moment de faiblesse au mois de mai, en dehors de l’Ile de France et de quelques grandes métropoles, a fait plonger la moyenne sur les cinq premiers mois. L’évolution du RevPAR reste néanmoins positive, proche de 2%, dans un contexte marqué par les élections présidentielles et le début de campagne des législatives. Certains grands événements porteurs, comme le Festival du film de Cannes, n’ont pas fait le plein. On observe, plus que d’habitude, une France partagée entre sa capitale et le reste du pays. De fait, Paris connaît une «insolente» progression, plébiscitée par les clientèles internationales et les réunions professionnelles. Les autres régions doivent se débattre avec leur calendrier événementiel. Un grand congrès ou un salon réussi boostent l’activité hôtelière, à l’inverse un vide non compensé dans l’agenda fait plonger les taux d’occupation.Le détail des performances de l’hôtellerie en France à fin mai montre que toutes les catégories doivent faire face à un recul à peu près similaire de leur fréquentation hôtelière. L’activité commence à connaître un certain reflux en raison des politiques restrictives de voyages des entreprises et des hésitations de la clientèle Loisirs. Mais fort des expériences passées, les politiques commerciales ne cèdent pas à la tentation de la guerre des prix, qui crée une confusion tarifaire entre catégories. Le bon comportement de l’hôtellerie haut de gamme, et encore davantage l’hôtellerie haut de gamme parisienne, donne de l’espace aux autres catégories pour maintenir leurs prix.« Les hôteliers européens ont appris à gérer les situations de crise et à faire face à l’accélération des cycles hôteliers », explique Georges Panayotis, président de MKG Group. « La ralentissement de la croissance affecte néanmoins les perspectives de bons résultats pour l’année 2012. L’Europe, globalement, va souffrir de la compensation entre les pays en véritable crise économique, dans le Sud, et ceux qui pourront s’appuyer sur des événements porteurs comme les JO de Londres, les grands salons allemands, l’Euro de Foot en Pologne. La situation en France dépendra en grande partie de la confiance dans les mesures prises par le nouveau Gouvernement pour retrouver une dynamique de croissance. Nous confirmons les prévisions établies au printemps par MKG Hospitality entre 1% et 3% de hausse du RevPAR en France ; et entre 0,5% et 2,5% de hausse du RevPAR pour l’ensemble de l’Union européenne ».

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