• Après un mois de mars en demi-teinte, en raison d’une baisse plus ou moins prononcée selon les catégories du taux d’occupation, le mois d’avril remet l’activité hôtelière française sur les bons rails du cycle hôtelier. La progression de 9,3% de son indicateur de performance, le RevPAR, conforte la bonne orientation du marché. • Comme lors des phases de croissance des cycles précédents, le marché français est caractérisé par le rôle stabilisateur de son parc économique en Province et le rôle moteur de l’hôtellerie haut de gamme et parisienne. • Le bon calendrier événementiel français des mois à venir entretient un réel optimisme pour la suite de l’année.
Le niveau modeste de progression de +1,7% du RevPAR en mars dernier est désormais perçu comme un accident de parcours (conjonction d’événements conjoncturels : décalage du calendrier scolaire en partie sur avril, périodes électorales…) alors que la tendance est bien orientée à la hausse depuis le début de l’année : +8.7% d’amélioration du Revenu par chambre disponible en janvier et en février 2011.Le calendrier des événements internationaux est bien pourvu, à Paris et en régions, avec des salons biannuels comme Vinexpo à Bordeaux, l’Airshow et Batimat à Paris, et des grandes conférences qui réclament beaucoup d’hébergement toutes catégories confondues, le congrès mondial de Cardiologie en août à Paris, les réunions de G8 à Deauville et du G20 à Nice… On a déjà vu sur les week-ends et les vacances de Pâques que les destinations balnéaires françaises ont profité d’un afflux supérieur de clientèle, attirée par le beau temps et s’éloignant des zones de conflit d’Afrique du Nord. On n’est jamais à l’abri d’un volcan qui se réveille ou d’une action terroriste qui paralyserait le trafic aérien, mais les perspectives sont bonnes. Sur les quatre premiers mois d’activité hôtelière en France (+6,9%), le résultat est dans la fourchette des prévisions données par MKG Hospitality en janvier dernier, entre 6,5 et 8,5% de hausse du RevPAR annuel.?L’activité globale de l’hôtellerie française en Avril, au-delà de 9% de croissance du RevPAR (en données provisoires), est davantage en ligne avec la reprise amorcée il y a un an”, explique Georges Panayotis, Président de MKG Group. ?Cette fois-ci, le décalage du calendrier scolaire a été plus favorable aux hôteliers en avril dernier que sur 2010 et la très bonne tenue de l’hôtellerie haut de gamme est un élément de satisfaction supplémentaire”. Ce chiffre de 9.3% s’applique sur une base d’avril 2010 qui marquait tout juste le début de la reprise (croissance timide de +1% sur avril 2009). Il faut bien prendre en compte que le marché est désormais beaucoup plus réactif à court terme que lors des cycles précédents.La forte présence du parc hôtelier économique, plus de la moitié du parc national, moins sensible à la conjoncture internationale mais davantage à des phénomènes qui touchent la clientèle domestique, sert d’amortisseur aux fortes évolutions de cycle. Les variations d’indicateurs dans les catégories économiques sont nettement plus limitées que celles des catégories supérieures, proches voire au-delà d’une croissance à deux chiffres. C’est bien la présence d’une clientèle d’affaires haut de gamme dans les grandes métropoles qui génère la remontée rapide du cycle hôtelier.En matière de grandes métropoles, la France connaît un deuxième déséquilibre avec le poids énorme de la région parisienne comme porte d’entrée internationale. En période de marchés professionnels, la Côte d’Azur et Rhône-Alpes équilibrent la domination parisienne, mais sur une partie de l’année seulement. ?Si on ne peut que se féliciter des brillantes performances des segments haut de gamme parisiens en avril dernier, elles n’arrivent pas à masquer ce déséquilibre réel, qui appelle à une nouvelle dynamique régionale du tourisme”, poursuit Georges Panayotis.
