
La ville la plus agréable à vivre au monde n’a pas fini de fasciner les esprits avec son architecture baroque et son activité culturelle foisonnante. Vienne figure dans le top 10 des villes les plus visitées d’Europe, aux côtés de hauts lieux du tourisme urbain comme Paris, Londres, Barcelone ou encore Berlin. Mais son succès commence à inquiéter. En réalité, ce sont surtout les destinations de plus petites envergures comme le berceau de Mozart, Salzbourg, ou encore le village alpin de Hallstatt qui préoccupent les collectivités. Hospitality ON dresse le bilan de la situation autrichienne grâce à une analyse comparée de ces trois cas d’études. Partie 2 : Les faits, les chiffres et les solutions.
Faits et chiffres
L’Autriche a enregistré une belle croissance des nuitées depuis ces dix dernières années, croissance qui a été plus rapide que celle des arrivées, preuve que les touristes restent de plus en plus longtemps sur le territoire. L’augmentation des nuitées comme des arrivées est en grande partie due à la clientèle étrangère. Celle-ci a été à l’origine de 30,8 millions d’arrivées touristiques, résultat en hausse de +4,6% (contre +3,0 pour les visiteurs autrichiens) sur un total de 44,8 millions (+4,1%). Les visiteurs étrangers ont ainsi totalisé 110,4 millions de nuitées sur l’ensemble de 149,8 millions de nuitées totales du pays, ce qui est une croissance de +4,2%, contre +2,2% pour la clientèle nationale qui a effectué 39,4 millions de nuitées.
Outre cette forte proportion de touristes étrangers, preuve que la destination bénéficie d’un rayonnement international, le marché autrichien tend à résorber l’effet de saisonnalité durant l’année. Les performances des saisons estivales et hivernales tendant en effet à se rapprocher depuis ces dernières années, avec une demande qui se reporte de plus en plus sur l’hiver, où les destinations de neige connaissent un franc succès. Les résultats entre l’été et l’hiver deviennent ainsi à peu près équivalents, même si l’été demeure encore la saison majoritaire de l’année avec 55,1% des arrivées enregistrées et 51,5% des nuitées réalisées. Cette bonne répartition de l’activité sur l’ensemble de l’année permet ainsi de lisser la fréquentation et d’éviter des pics d’activité qui pourrait être source de frustrations pour les habitants.
Cette bonne répartition de l’activité transparaît dans le taux d’occupation (TO) mensuel. Celui-ci fluctue entre 52% et 86% de septembre 2017 à septembre 2019. La période la plus basse est usuellement de janvier à mars, mais celle-ci tend à s’améliorer depuis ces deux dernières années. Ainsi le...
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