
En septembre 2008, le RevPAR de l'hôtellerie de chaînes française affiche une baisse de 3,2 %. Un résultat logique puisque ce recul fait suite à un mois de septembre 2007 exceptionnel. Paris, en particulier, a souffert de l’absence de la Coupe du monde de rugby. Au niveau national, le taux d’occupation global baisse de 2,8 points. Alors que l’hôtellerie économique témoigne de sa capacité de résistance, la catégorie haut de gamme est pénalisée par un repli conjugué de sa fréquentation et de ses prix moyens. Le recul de la fréquentation n'est pas limité au mois de septembre dernier. La baisse des taux d’occupation, due à la morosité économique, se fait ressentir depuis le début de l’été. L’effondrement des bourses mondiales devrait accentuer cet effet négatif avec la baisse des clientèles d'affaires et des séminaires d’entreprises. La cadence a ralenti, mais le cumul sur 12 mois enregistre une progression du RevPAR de 5,4%.
Alors que les bourses mondiales s’affolent, faut-il être résolument pessimiste ou au contraire garder raison face aux résultats de septembre 2008 ? Baromètre pratiquement en temps réel du dynamisme des entreprises comme du moral de la clientèle touristique, l’hôtellerie subit à n’en pas douter les effets de la morosité ambiante. Il est pourtant difficile de parler aujourd’hui d’un vent de panique. Le taux d’occupation global reste élevé, à 76,0%. Autre élément d’explication de ce résultat négatif : le mois de septembre qui vient de s’écouler souffre logiquement de la comparaison avec la tenue en 2007 d’un événement exceptionnel sur le sol français : la Coupe du monde de rugby. Celle-ci avait eu un impact très fort sur la fréquentation des hôtels en fin de semaine, en particulier celle des établissements milieu et haut de gamme, deux catégories qui ont le plus souffert le mois dernier. Paris a souffert, mais devrait compenser au mois d’octobre l’absence de la Coupe du monde par l’accueil du Mondial de l’Auto. Cependant l’incertitude reste de mise pour la fin de l’année. Face au recul de la fréquentation, les hôteliers pourraient être amenés à revoir leur stratégie de yield tarifaire.
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