En plein week-end de chassé-croisé, deuxième semaine de vacances pour la zone C et première semaine pour la zone A, les contrôleurs SNCF sont en grève. Les touristes ont-ils pris la décision d’annuler leurs vacances par crainte de ne pouvoir partir ou revenir ? L’impact sur les réservations est indéniable selon les chiffres de la base de données MKG Consulting mais, sans surprise, à des degrés divers en fonction des destinations.
Sur le territoire national, la baisse des réservations à l’échelle France entière imputable à la grève peut être estimée à -18%. Car les réservations sont en baisse de -23% sur le week-end, alors qu’elles étaient en baisse de -5% sur les jours de vacances juste avant/après la grève).
En revanche dans l’hôtellerie Paris n’est pas touchée protégée par la prédominance de clientèle internationale, ainsi que d’éventuels reports du train vers l’avion.
La montagne est elle aussi concernée par l’impact de la grève, mais dans une moindre mesure (-5%). Les niveaux de réservation y sont traditionnellement plus élevés à cette période : sur les jours hors grève, (+19 points de taux de réservation constatés en 2024 par rapport à la moyenne France entière). Par ailleurs, les destinations sports d'hiver sont encore peu accessible en train par rapport au volume de voyageurs qui se rendent en station de ski. A cela s'ajoute le manque de praticité des déplacement en trains avec un volume de bagages conséquent pour pratiquer les sports d'hivers. Une conjonction de facteurs qui incite les vacanciers à privilégier la voiture pour se rendre en stations.
Au-delà de l'impact économique de ce mouvement, pourrait-il ralentir la décarbonation des déplacements des touristes ? Le frein lié à un manque de fiabilité des rotations viendrait-il s'ajouter au frein financier ?
Image réalisée avec DALL .E
MKG Consulting
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