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Projecteur France : Le très bel été parisien

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Publié le 01/09/11 - Mis à jour le 17/03/22

La crise financière américaine, la hausse de l’euro face au dollar, les plans d’austérité à travers l’Europe, la météo pour le moins chaotique,...

rien n’y fait, “le désir de Paris reste intact et alimente une fréquentation soutenue, dont je me réjouis particulièrement, sans vouloir se montrer triomphant par rapport à d’autres destinations françaises moins chanceuses”, commente l’adjoint au Maire de Paris en charge du Tourisme, Jean-Bernard Bros. En se fondant sur les données statistiques fournies par MKG Hospitality, l’Office de tourisme et des congrès de Paris constate l’amélioration de tous les indicateurs de fréquentation pour le 1er semestre 2011 : un TO cumulé de 78,3%, le meilleur taux depuis dix ans, 158,4 € de prix moyens hôteliers, soit une hausse de +7,8% qui laisse Paris pourtant nettement plus compétitive que sa grande rivale, Londres (165,3 €), et lui permet d’atteindre un RevPAR cumulé de 127,6 € (+11,6%).Pour ajouter une nouvelle note optimiste, Paul Roll se félicite de l’image éminemment positive de la capitale. “La capitale fait toujours rêver, comme en témoigne Minuit à Paris, le plus gros succès jamais connu aux États Unis par Woody Allen. Paris vit une mue perpétuelle, offrant aux visiteurs de nouvelles appétences, pour qu’elle reste sur la liste des villes qu’il est urgent de visiter.”Les données pour le seul mois de juillet confirment cette tendance très positive, portée par les excellentes performances de l’hôtellerie de luxe, grâce à une forte présence de la clientèle moyen-orientale qui a avancé son traditionnel séjour estival en raison du calendrier du Ramadan. De fait, le mois de juillet s’achève sur un quasi-record : 88,1% de taux d’occupation toutes catégories hôtelières confondues.Au-delà de cette explication conjoncturelle, Paris affiche de solides positions tant sur son marché intérieur que sur les marchés étrangers, avec un travail de fond pour substituer de nouvelles clientèles aux adeptes traditionnels de la capitale qui ont quelque peu déserté ses hôtels. Les informations sur l’origine des clients de l’hôtellerie parisienne intramuros apportent la confirmation d’un marché intérieur solide avec 3,8 millions de nationaux au premier semestre (+3,3% par rapport à 2010) et une fréquentation étrangère, à géométrie variable, soutenue par les nouveaux pays émetteurs. Par son image et sa réputation, la capitale française est une étape incontournable de la clientèle des BRIC lors d'un premier voyage en Europe.Première clientèle étrangère parisienne avec 600 000 arrivées au 1er semestre 2011, les Américains progressent de +4 % comparé à 2010, les fréquentations suisse (+5,1%, 9ème rang), néerlandaise et belge (respectivement +5,1% et +3,5% au 10ème et 8ème rang) progressent. En revanche, le Japon (7ème rang), l’Italie (4ème rang), l’Espagne (6ème rang) et l’Allemagne (5ème rang) enregistrent des baisses comprises entre -3% et -5,9%.Sur une longue période, par rapport aux pics atteints avant la crise, Paris a "perdu" quelque 900 000 touristes américains, 610 000 Japonais, 510 000 Britanniques ou 330 000 Allemands. Paul Roll, directeur général de l’OTCP, considère que ces baisses sont en grande partie conjoncturelles et peuvent tout à fait s’inverser, comme le montre le retour progressif des Américains. D’autant qu’elles sont largement compensées par les “nouvelles clientèles plus diversifiées. Au premier semestre, la fréquentation des autres Amériques, notamment du Brésil, de l’Argentine et du Chili a explosé avec +22,5%, la Chine a fait un bond de +17,7%, suivie des autres pays d’Asie (hors Japon), +14%. Sans omettre les clientèles des Proche et Moyen-Orients qui, avec une hausse de 13,7% au premier semestre, démontrent la fidélité de ces visiteurs qui ont anticipé leurs séjours en fonction du Ramadan.”La capitale française s’appuie surtout sur une complémentarité quasi parfaite entre tourisme de loisirs et d’affaires (qui a représenté à lui seul 48 % des nuitées du premier semestre). A ce titre, l’année 2011 se montre particulièrement bien orientée après le succès du Salon du Bourget et la tenue fin août du congrès de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), à Paris Nord Villepinte, le plus gros congrès jamais accueilli par Paris, qui attend au moins 30 000 participants sur cinq jours.Paul Roll avance une prévision optimiste de +3% de hausse des nuitées hôtelières parisiennes pour la fin de l’année, justifiée par quelques grands événements, comme le plus grand salon agroalimentaire européen : le Food Ingredients Europe en octobre, Batimat et ses 400 000 visiteurs en novembre, et de très belles expositions de peinture autour de Dali ou l’Impressionnisme.Le directeur général ne cache pas que Paris doit poursuivre l’adaptation mesurée de la capacité hôtelière face à l’augmentation de sa fréquentation. “Paris dispose de l’un des plus importants parc au monde avec 77 000 chambres dans le Paris intramuros (109 000 chambres avec la Petite couronne). Depuis 2008, 1 500 chambres ont été créées. En outre, la petite couronne a vu son nombre de chambres augmenter de 36 % et monter en gamme entre 2001 et 2010. Cette croissance, mesurée permet de se préparer à celle des années 2020-2025”.

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