Paris perdant

La baisse du RevPAR en octobre 2008 est très nette (-8,1%), mais tout à fait prévisible, comme était prévisible le recul quasiment équivalent de septembre dernier (-8,3%). Le coupable de cette chute est tout désigné : l’absence de la Coupe du monde de rugby, qui avait animé les week-ends parisiens du 7 septembre au 20 octobre 2007. Les phases finales de la coupe du monde de rugby avaient attiré, lors des trois premiers week-ends d’octobre, de nombreux supporters. Les hôtels affichaient tous complet grâce à l’afflux de clientèles très lucratives. Les officiels, media et supporters venus de l’Hémisphère Sud et du Royaume-Uni pour assister aux quarts, demis et finales de l’événement ont généré des résultats exceptionnels pour les établissements de la capitale. Les résultats des catégories 4* et 3* souffrent naturellement de la comparaison qui avait donné un sérieux coup de pouce aux prix moyens. L’hôtellerie haut de gamme voit ainsi son revenu par chambre chuter sensiblement. A l’absence de cet événement sportif majeur s’ajoute également une certaine frilosité de la clientèle Affaires en matière tarifaire, compte tenu de l’environnement économique chancelant.Faut-il pour autant faire la fine bouche ? En octobre dernier, le taux d’occupation est redescendu juste en dessous de la barre des 90 % (88,3 % contre 91,0% l’année dernière). Ce qui, reconnaissons-le, n’est pas vraiment une catastrophe. Et le prix moyen, même en baisse de 5,3%, reste le plus élevé affiché cette année, à 167,5 euros. Dans ce cadre et malgré la conjoncture difficile, le Mondial de l’Automobile sauve - en partie - la mise de l’hôtellerie parisienne. Sans être flamboyant, l’édition 2008 du rendez-vous des constructeurs a été dans la lignée de celle de 2006 malgré une industrie automobile qui avait le moral en berne. Les prévisions pour la quinzaine du Mondial de l’Automobile n’étaient guère...