
Les données récoltées quotidiennement sur le mois de janvier 2010 par MKG Hospitality auprès de 2 000 hôtels en France*, soit plus de 200 000 chambres analysées toutes catégories confondues, font état d’une baisse de 4,2% du Revenu par chambre disponible après une relative stabilisation en décembre dernier à -2,7%. Malgré le ralentissement marqué de la chute des RevPAR, la baisse n’est
_ Il faut remettre les choses en perspective, à l’exception de quelques salons notables sur Paris, dont la Fashion Week, le mois de janvier est traditionnellement l’un des plus creux de l’année. En volume, le chiffre d’affaires de ce mois ne pèsera pas très lourd sur l’ensemble de l’année 2010. La baisse supplémentaire de 3 points de taux d’occupation en janvier 2010 sur le mois équivalent en 2009 est révélatrice de la mollesse de l’activité Affaires. On attend toujours les signes de reprise solide sur une longue période. Les déplacements sont freinés par les politiques voyages restrictives des entreprises et ce n’est pas la bonne fréquentation des stations de sports d’hiver qui peut compenser le manque. La pression reste forte sur les prix moyens avec des contrats Corporate renégociés à la baisse et une quête permanente du meilleur tarif par les clients individuels. Nous entrons également dans une année paire où il va manquer quelques grands salons. La région lyonnaise a d’ailleurs fait les frais de l’absence du Sirha en début d’année.* la base mensuelle de MKG Hospitality s’appuie sur la collecte d’informations auprès de 3 500 hôtels soit 275 000 chambresJustement, toutes les régions sont-elles touchées de la même façon ? _ La proportion d’activité Affaires dans l’hôtellerie de chaque région est une forme de ligne de partage. Comme je viens de l’indiquer, Lyon et la région Rhône-Alpes sont les premières victimes de ce phénomène avec une activité congrès-salons nettement en recul. A l’inverse, la bonne fréquentation haut de gamme des hôtels de la Côte d’Azur a été bénéfique. Là encore, il faut voir que les variations en pourcentage peuvent sembler importantes, mais le volume de l’activité n’est pas considérable.Peut-on toujours compter sur un objectif zéro baisse de RevPAR sur l’ensemble de l’année 2010 ? _ En introduisant les paramètres connus à ce jour sur les prévisions économiques, c’est effectivement ce que prévoit le modèle économique de MKG Hospitality, conforté par plus de vingt années d’historique. Dans l’hypothèse la plus haute, nous prévoyons même un retour au positif. Nous tablons sur un redressement progressif des taux d’occupation tout en répétant que les années paires ne sont pas les plus porteuses en matière de tourisme d’affaires. La solidité du socle français d’hôtellerie économique, qui montre une véritable résistance à la crise, permet d’être relativement confiant. En revanche, il est certain qu’il faudra du temps pour retrouver un niveau tarifaire équivalent aux meilleures années 2006 et 2007. Pour autant, il n’y a pas d’effondrement ou de guerre des prix sauvages. La bataille commerciale se limite essentiellement aux catégories 3* et 4*, et les leçons du passé ont payé. On ne brade pas les prix quitte à perdre un peu d’activité car il sera plus facile de revenir à des tarifs en totale adéquation avec le produit proposé dès que le marché va reprendre. Au lieu d’attendre 5 ou 6 ans, comme dans les crises des années 90.