
• Les premières estimations d'activité du mois de mars, fondées sur l'observation quotidienne d'un panel de plusieurs milliers d'hôtels de chaînes, avaient fait apparaître, pour la première fois depuis un an, une baisse du RevPAR de 1,2%. Les résultats définitifs, qui incorporent un grand nombre d'hôtels indépendants et qui élargissent la base, corrigent le tir avec, au final, une évolution positive mais modeste (+1,7%). • Les explications du phénomène ne changent pas, juste l'ampleur de leurs conséquences : décalage de vacances scolaires, week-ends électoraux et événements internationaux, ont perturbé les taux d'occupation et freiné la reprise des prix moyens.
De façon marginale, mais ressentie, le décalage des vacances scolaires en partie sur avril dans certaines régions apporte un début de justification. Plus "traditionnellement", on sait que les périodes électorales ne sont pas favorables à l'organisation de déplacements d'affaires et de séminaires. Même si l'abstention a été très large, il n'en reste pas moins que beaucoup de réunions ont été reportées en dehors de ces périodes. Par ailleurs, les événements qui se produisent à l'international, aussi bien le cataclysme japonais que les conflits qui se durcissent dans certaines parties d'Afrique du Nord et du Proche-Orient ont un impact sur les déplacements internationaux. Par rapport aux premières prévisions, la baisse des TO est plus circonscrite, notamment dans le 2*, et la hausse des prix moyens plus soutenue dans le haut de gamme.Sur l’ensemble du 1er trimestre 2011, tous les indicateurs restent au vert, avec une stabilisation des taux d’occupation mais une progression régulière des prix moyens, signe de la poursuite du rétablissement du cycle hôtelier, tiré par les performances des hôtels haut de gamme. Dans les mois à venir, l’activité hôtelière française doit profiter d’un bon calendrier événementiel, qui doit permettre d'entretenir le rattrapage des prix moyens par rapport aux meilleures années d'avant crise. ?Il est encore difficile de mesurer l'impact de la catastrophe à rebonds qui a touché le Japon”, poursuit Georges Panayotis. “Si l'hôtellerie haut de gamme va constater une absence de cette clientèle rémunératrice, en revanche, les événements d'Afrique du Nord incitent davantage les Français à rester dans l'Hexagone”. On peut s’attendre aussi à l’impact positif des événements internationaux générateurs de nuitées comme les réunions du G8 en Normandie en mai, l’Airshow du Bourget en Juin, le Congrès mondial de cardiologie en Août, les différentes réunions du G20 qui se succèdent avec un grand rendez-vous en septembre sur la Côte d’Azur. MKG Hospitality table toujours sur une progression annuelle du RevPAR comprise entre 6,5% et 8,5%.Dès le printemps, l'effet de base commence à jouer, car l'amélioration a été perceptible dès mars 2010 et les valeurs de progression en 2011 seront moins fortes que l'année précédente. Il est important que le mouvement soit entretenu par les deux moteurs (T.O. et prix moyens). Le petit accès de faiblesse dans la fréquentation hôtelière de mars dernier n'est que conjoncturel, et les conditions du mois d'avril sont plus favorables.Les tops et les flops des agglomérationsAu cours d'un mois de mars assez mitigé dans son ensemble, Paris reste privilégiée et semble ne pas être concernée par le petit accès de faiblesse en termes de taux d'occupation. Il faut dire que si le calendrier scolaire a été un peu retardé dans certaines régions, ce n'est pas le cas à Paris. L'activité des hôtels haut de gamme de la capitale n'a pas souffert d'une baisse de visites internationales et l'amélioration du mix clientèle s'est poursuivie. C'est moins le cas pour les catégories économiques qui ont fait face à un léger retrait d'activité. De même que l'absence de salons et congrès a touché la périphérie parisienne. Pour l'ensemble des autres régions, le constat est un peu moins brillant. Elles souffrent globalement d'un recul de l'activité par rapport à mars 2010, notamment en Normandie, Pays de la Loire et Languedoc-Roussillon.Résultats cumulés France tous segments confondus
