Mars 2011, petit coup de faiblesse printanière ou stabilisation du cycle ?

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Publié le 05/04/11 - Mis à jour le 17/03/22

Pour la première fois depuis un an, l'indicateur du Revenu par chambre disponible affiche une évolution négative. Modeste certes, cette baisse trouve son explication dans la chute des taux d'occupation dans toutes les catégories. La plupart des hôteliers veulent y voir un phénomène juste conjoncturel sur le mois de mars, touché par un décalage des vacances scolaires, des événements à l'étranger et deux week-ends électoraux.

L’analyse de Vanguelis Panayotis, Directeur du développement MKG GroupSur quels éléments peut-on s'appuyer pour garder l'optimisme ? Nous ne sommes malheureusement jamais à l'abri d'une dégradation de l'atmosphère mon­diale. J'allais dire au sens propre comme au sens figuré. Il est encore difficile de mesurer l'impact de la catastrophe à rebond qui a touché le Japon. Si l'hôtellerie haut de gamme va sans doute constater une absence de cette clientèle rémunératrice, en revanche, les événe­ments d'Afrique du Nord incitent davantage les Français à rester dans l'Hexagone pour leurs vacances et nos voisins à choisir des destinations de proximité. Comme je l'ai dit, le calen­drier 2011 est riche d'événements internationaux générateurs de nuitées comme l'Airshow du Bourget en juin, le Congrès mondial de cardiologie en août, le salon Batimat en novembre. Ceci rien que pour la région parisienne. Sur la Côte d'Azur, les réunions du G20 se succèdent avec également de fortes délégations. Jusqu'à preuve du contraire, il faut considérer le résul­tat de mars dernier dans l'hôtellerie française comme un "incident" de parcours. A surveiller de près, comme tout ce qui touche désormais à la conjoncture. C'est bien pour cela d'ailleurs que les observatoires statistiques, comme ceux fournis par MKG Hospitality, sont quotidiens pour permettre une réactivité indispensable à tout événement conjoncturel.Qu'y a t-il de particulier avec l'évolu­tion de l'activité hôtelière en France au cours du mois de mars ? Cette première baisse du RevPAR depuis mars 2010, c'est à dire après 12 mois de progression continue, n'est pas une bonne nouvelle en soi, et elle a causé quelques émotions au sein des opérateurs hôteliers français. Même si les cycles hôteliers ont tendance à être plus brutaux que lors des périodes précédentes, il serait très alarmiste d'évoquer un début de renversement de tendance. Il suffit de constater que le "problème" de mars dernier tient avant tout à une baisse de la fréquentation hôtelière. Comment peut-on l'expliquer ? De façon marginale mais ressentie, le décalage des vacances scolaires dans certaines régions apporte un début de justification. Plus "traditionnellement", on sait que les périodes électorales ne sont pas favorables à l'organisation de déplacements d'affaires et de séminaires. Même si l'abstention a été très large, il n'en reste pas moins que beaucoup de réunions sont reportées en dehors de ces périodes. Par ailleurs, les événements qui se produisent à l'international, aussi bien le cataclysme japonais que les conflits qui se durcissent dans certaines parties d'Afrique du Nord et du Proche-Orient ont un impact sur les déplacements internationaux. Il faut constater, de façon plus positive, que les prix moyens poursuivent leur rattrapage à la hausse.La comparaison avec les mois de crise de 2009 sera-t-elle moins spectaculaire ? Il est certain que tout au long de l'année 2010, la comparaison avec les médiocres ou mau­vaises performances de la pire année de crise était très favorable. Le RevPAR est revenu à des valeurs positives en mars 2010 et donc il serait étonnant de revoir les mêmes pourcen­tages de croissance dans les mois qui viennent. L'effet de base ne jouera pas avec autant de force. Pour autant, la stabilisation et l'amélioration des taux d'occupation sur une année 2011, qui profite d'un bon calendrier événementiel, doit permettre d'entretenir le rattrapage des prix moyens qui ont encore de la marge par rapport aux meilleures années d'avant crise. Il y a donc tout lieu de compter sur une réelle progression du RevPAR, telle que nous l'avons annoncée en début d'année.Sur quels éléments peut-on s'appuyer pour garder l'optimisme ? Nous ne sommes malheureusement jamais à l'abri d'une dégradation de l'atmosphère mon­diale. J'allais dire au sens propre comme au sens figuré. Il est encore difficile de mesurer l'impact de la catastrophe à rebond qui a touché le Japon. Si l'hôtellerie haut de gamme va sans doute constater une absence de cette clientèle rémunératrice, en revanche, les événe­ments d'Afrique du Nord incitent davantage les Français à rester dans l'Hexagone pour leurs vacances et nos voisins à choisir des destinations de proximité. Comme je l'ai dit, le calen­drier 2011 est riche d'événements internationaux générateurs de nuitées comme l'Airshow du Bourget en juin, le Congrès mondial de cardiologie en août, le salon Batimat en novembre. Ceci rien que pour la région parisienne. Sur la Côte d'Azur, les réunions du G20 se succèdent avec également de fortes délégations. Jusqu'à preuve du contraire, il faut considérer le résul­tat de mars dernier dans l'hôtellerie française comme un "incident" de parcours. A surveiller de près, comme tout ce qui touche désormais à la conjoncture. C'est bien pour cela d'ailleurs que les observatoires statistiques, comme ceux fournis par MKG Hospitality, sont quotidiens pour permettre une réactivité indispensable à tout événement conjoncturel.

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