
• Entre 2000 et 2010, par rapport à ses pays voisins, la France est le pays dont la croissance du parc hôtelier de chaînes a le moins vite progressé. • En l’espace de dix ans, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont devenus des poids lourds de l’hôtellerie de chaînes, en dynamisant considérablement leur offre, soutenue par leur marché. • La part de marché de la France, en volume de chambres vendues, s’effrite régulièrement depuis 2004, lui faisant perdre sa position de leader européen au profit du Royaume-Uni.
Le tableau de l’évolution comparative des capacités d’hébergement gérées sous enseigne de chaînes hôtelières est sans appel : la France progresse à la vitesse d’un escargot de Bourgogne, moins de 19% de hausse du parc.Il est surtout intéressant de constater que sur les deux marchés les plus importants, les plus comparables au marché français, l’Allemagne et le Royaume-Uni, la hausse de la capacité hôtelière des chaînes s’est accompagnée d’une hausse quasi-équivalente du nombre de nuitées vendues. Sur ces marchés, la nouvelle offre a incontestablement stimulé la demande. C’est ainsi que le Royaume-Uni arrive désormais en tête des pays européens pour le nombre de nuitées vendues par les chaînes hôtelières. La part de marché de la France au sein du Groupe des 5, proche de 30% au début des années 2000, a commencé à décrocher après 2003 pour s’engager dans une lente mais régulière dégradation. Avec moins de 9% de progression de ventes de chambres dans les hôtels de chaînes sur dix ans, la France est en quasi stagnation. La baisse régulière du taux moyen d’occupation à l’année est un signe alarmant qui doit conduire à une réflexion sur le dynamisme commercial des chaînes et l’attractivité de leurs offres actuelles et surtout futures.La restructuration du parc hôtelier avec l’apparition de nouvelles capacités gérées par des groupes hôteliers intégrés est spectaculaire au Royaume-Uni, dont l’offre sous enseignes a progressé de plus de 47% sur dix ans. Elle est également dynamique en Allemagne où l’offre des chaînes a augmenté pratiquement d’un quart.Dans les deux pays du Sud, le mouvement est aussi spectaculaire pour des raisons différentes. En Espagne, le formidable apport de nouvelles capacités hôtelières (+30%) a été alimenté par l’activité effrénée des groupes de travaux publics espagnols, sans toujours tenir compte de la réalité du marché. La sanction se retrouve dans l’effondrement des taux d’occupation, signe d’une surcapacité difficile à digérer en période de crise. En Italie, marché dominé par l’hôtellerie indépendante familiale, l’incursion des groupes hôteliers européens commence à se faire sentir. Sur des volumes encore modestes à l’échelle européenne, la croissance s’accélère à vitesse exponentielle.Il est surtout intéressant de constater que sur les deux marchés les plus importants, les plus comparables au marché français, l’Allemagne et le Royaume-Uni, la hausse de la capacité hôtelière des chaînes s’est accompagnée d’une hausse quasi-équivalente du nombre de nuitées vendues. Sur ces marchés, la nouvelle offre a incontestablement stimulé la demande. C’est ainsi que le Royaume-Uni arrive désormais en tête des pays européens pour le nombre de nuitées vendues par les chaînes hôtelières. La part de marché de la France au sein du Groupe des 5, proche de 30% au début des années 2000, a commencé à décrocher après 2003 pour s’engager dans une lente mais régulière dégradation. Avec moins de 9% de progression de ventes de chambres dans les hôtels de chaînes sur dix ans, la France est en quasi stagnation. La baisse régulière du taux moyen d’occupation à l’année est un signe alarmant qui doit conduire à une réflexion sur le dynamisme commercial des chaînes et l’attractivité de leurs offres actuelles et surtout futures.


