Alors que mai 2025 laissait présager un regain d’activité avec un calendrier favorable, les performances hôtelières révèlent une réalité plus contrastée. Entre dynamiques régionales hétérogènes et arbitrages tarifaires prudent, l’équilibre reste fragile. Si certains territoires tirent leur épingle du jeu, d’autres accusent le coup face à des vents contraires, qu’ils soient économiques, sociaux ou météorologiques. L’analyse fine des données fournies par MKG Consulting, segment par segment et ville par ville, met en lumière des tendances de fond qui redéfinissent les repères habituels.
Mai débutait sous les meilleurs auspices avec un pont sur le premier week-end du mois qui a été particulièrement dynamique pour un grand nombre de destinations, dont les littoraux Nord. Toutefois, sur l’ensemble du mois, la fréquentation reste globalement similaire à celle enregistrée l’année dernière, avec un très léger recul de -0,3 point.
L’hôtellerie d’entrée de gamme encore et toujours en difficulté
Tendances France Mai 2025 par Hospitality ON
Ce recul est notamment dû aux taux d’occupation des segments d’entrée de gamme, qui replongent à nouveau dans le rouge après avoir connu une amélioration le mois précédent. L’hôtellerie super-économique affiche ainsi une baisse de fréquentation de -2 points et l’économique -0,8 point.
A l’inverse, les segments moyen et haut de gamme s’inscrivent dans la même tendance positive qu’au mois d’avril avec des progressions respectives de 0,6 point et 2,2 points. Alors que l’activité au ralenti du secteur BTP continue de plomber les gammes économiques, l’arrivée en nombre de touristes internationaux porte la croissance du moyen et haut de gamme.
Selon les données partagées par Atout France, le solde du tourisme international s’élève à plus de 4,1 milliards d’euros, soit une progression de 25,4% sur un an. Les clientèles de proximité sont encore et toujours le moteur de cette bonne dynamique, en particulier les Allemands (+25%), les Néerlandais (+24%) et les Espagnols (+15%).
Une tendance inverse à celle de la fréquentation s’observe néanmoins sur le plan tarifaire, avec un prix moyen qui progresse de 2,4% à l’échelle nationale. A nouveau, le segment haut de gamme tire cet indicateur vers le haut avec une hausse de 3,7% tandis que le super-économique pâtit toujours d’une légère baisse en raison d’une fréquentation décevante (-0,8%).
Sans surprise, l’hôtellerie super-économique affiche un RevPAR en baisse de -3,8% tandis que le haut de gamme performe...
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