
Tandis que les grandes métropoles françaises renouaient avec la croissance en 2004, l’hôtellerie lyonnaise enregistrait une année noire. Si la demande semble frémir positivement en ce début 2005, les problèmes d’ordre structurels sont malgré tout encore tenaces
Comment imaginer que dans la deuxième ville de France, la moitié des hôtels 3* puissent enregistrer un taux d’occupation annuel inférieur à 50% ? Ce fut pourtant bien le cas à Lyon en 2004. Une très dommageable surcapacité en 4* expliquent largement cet état de fait. Les hôtels 4* éprouvent les pires difficultés à remplir leurs établissements et en baissant leur tarifs concurrencent dangereusement une hôtellerie 3* qui se retrouve de fait largement dépourvue en clientèle. Ainsi en 2004, le RevPAR global du segment haut de gamme de Lyon a-t-il chuté de 9,6%, égalant à peine celui du 3* d’une ville comme Toulouse… La ville serait-elle trop tributaire des grands congrès dont elle s’est fait la spécialité ? Elle aurait en tous cas intérêt à multiplier les rassemblements de moindre importance pour amortir les mois, voire les années creuses en la matière. Le TGV, en mettant la ville à deux heures de Paris et une heure trente de Marseille a raccourci les séjours d’affaires, privant l’hôtellerie haut de gamme de précieuses nuitées. En revanche la bonne tenue des segments super-economiques, observée en 2004, tant en ce qui concerne le remplissage des établissements qu’en termes de RevPAR, semble plaider en faveur du renforcement de ce type d’hôtellerie. Si l’hôtellerie économique et super-économique est moins prestigieuse en termes d’image pour certains, elle répond en tous cas à une réelle demande de la clientèle. La ville reste une étape incontournable sur l’axe nord-sud européen, ce qui convient bien à la clientèle de passage de ces établissements. Par ailleurs, il est clair que la capitale des Gaules peine encore à trouver ses marques sur le plan du tourisme d’agrément, à se doter d’une identité forte qui lui permettrait de développer une clientèle de fin de semaine plus conséquente. “Les week-ends restent trop calmes” déplore...
Ce contenu est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à découvrir.
Chaque semaine, l’équipe HON vous apporte un regard expert sur le monde de l’hospitalité.
En devenant membre, vous aurez accès à un écosystème complet : contenu exclusif, emploi, etc.
DEVENIR MEMBREDéjà membre ? Se connecter