
Alors que les processus de déconfinement s’amorcent en Europe, l’heure est à un premier bilan de cette épidémie de coronavirus qui a durement touché l’hôtellerie européenne. Quels territoires ou quels profils d’établissements ont le mieux résisté au choc, et quelles sont les perspectives de rémission qui se dessinent peu à peu ?
Le début d’année 2020, qui paraît aujourd’hui si lointain, avait pourtant été encourageant… mais, dans le sillage de l’Italie dès février (avec -12% de RevPAR sur le mois), c’est toute l’Europe hôtelière qui s’est brutalement retrouvée à l’arrêt du fait des confinements successifs.
En mars, la première quinzaine avait encore permis de contenir en partie les dégâts ressentis sur l’ensemble du mois, particulièrement dans la moitié nord de l’Europe continentale (-62,9% de RevPAR en Allemagne, contre déjà -92,3% en Italie) et au Royaume-Uni, dont le calendrier d’entrée puis de sortie de l’état d’urgence sanitaire a été plus tardif relativement à ses voisins continentaux.
Mais en avril c’est toute l’Europe hôtelière qui s’est teintée de rouge, alors que les vaisseaux sanguins qui l’irriguent habituellement (transports, voyages d’affaires, séjours d’agrément, évènementiel, restauration…) cessaient de fonctionner normalement, plongeant l’industrie tout entière dans un état de coma artificiel.
Différentes mesures de soutien ont alors été mises en place par les pouvoirs publics, pour gérer l’urgence d’abord (chômage partiel, PGE, reports d’échéance fiscales…) puis le plus long terme (soutien aux investissements, apport en capital…), afin de créer les conditions permettant un redémarrage du secteur en sortie de crise sanitaire.
Celui-ci n’a certes pas encore eu lieu début mai, comme en témoignent des évolutions de RevPAR encore inférieures à -90% sur les 25 premiers jours du mois. Cela est imputable au fait que les premières étapes des processus de déconfinement ont été marquées par le maintien de fortes restrictions vis-à-vis du transport, notamment longue distance, contraignant donc encore largement les déplacements.
Mais à situation exceptionnelle, indicateurs exceptionnels. De fait, l’évolution récente de l’état de santé de l’hôtellerie européenne se mesure aujourd’hui plutôt à travers des pulsations d’ordinaire à peine perceptibles : la variation des chambres disponibles à la vente, traduisant dans le cas présent la proportion...
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