
Surfant sur une tendance de fond de recherche du bien-être, le développement des spas hôteliers n’est pas une mode éphémère. Il s’inscrit dans l’adaptation de l’industrie à une demande réelle pour offrir plus de services. Oui, mais dans quelles conditions ? Après une première vague un peu confuse où se mélangeaient des produits très haut de gamme, aux ambiances sophistiquées, et des installations très basiques, simple amélioration de l’ancien fitness center, le spa hôtelier est à la recherche de son modèle économique. Les investissements conséquents, en millions d’euros le plus souvent, doivent se justifier par une véritable rentabilité, au moins de l’exploitation. Avec l’expérience, le secteur gagne en maturité et cohérence par rapport à un marché qui se précise. Ainsi, se dessinent désormais plusieurs pistes : celle des hôtels de loisirs qui adoptent progressivement un modèle proche de celui de la thalassothérapie, avec des offres de forfaits séjour + soins ; et celle des hôtels urbains qui s’ouvrent à une clientèle de proximité en dehors de la clientèle résidentielle. Parallèlement, l’offre de soins se transforme et développe une véritable légitimité de bien-être profitable, en passant des soins “papouilles” déclinés dans toutes ses versions exotiques, voire fantaisistes, à une recherche de bénéfice santé aux effets palpables qui créent les bases d’un vrai marché. Dans cette recherche de modèle économique viable, les hôteliers restent confrontés à un dernier choix, celui de prend en main une activité qui leur est encore peu familière, quitte à développer des partenariats utiles, ou de se débarrasser totalement de la gestion en l’externalisant, au risque de perdre une véritable source de revenus potentiels et d’affecter l’image globale de son établissement en cas de management aléatoire du spa. Enquête sur un secteur en pleine mutation.
En quête du bon modèle économique réduire la facture énergétique et les déchets Nous avons allongé les temps de soins pour être plus proche des codes du spa. La thalasso, globalement, est en train d’adopter les codes du spa : un accompagnement personnalisé, un même thérapeute pourra effectuer plusieurs soins pour garder le lien avec le client ; une même cabine sera équipée pour effectuer aussi plusieurs soins et éviter les déplacements en période dans l’institut”.En avoir ou pas : la question ne se pose quasiment plus lorsqu’il s’agit de spa dans un hôtel haut de gamme. Face aux attentes de la clientèle, l’hôtellerie a rapidement succombé à ce phénomène d’ampleur planétaire. Mais, alors que les coûts de fonctionnement des spas sont élevés dans les pays occidentaux, la rentabilité reste encore à optimiser. De service compris dans l’offre hôtelière, au même titre que le restaurant ou le business center, en facturant la prestation, le spa peut-il devenir un authentique centre de profit pour l’établissement ? Les groupes hôteliers se posent aujourd’hui la question de la meilleure stratégie à adopter pour y arriver. Quel modèle adopter ? Faut-il se reposer sur des spécialistes du secteur qui ont développé des enseignes reconnues ou créer sa propre marque de spa, gérée en interne ? Le spa est-il un élément à intégrer dans l’ADN d’une marque hôtelière ?Comment aborder la commercialisation selon qu’on se positionne comme une destination loisirs ou que l’on se situe au coeur d’une grande ville ? La spamania avec ses offres exotiques évoluet- elle vers un univers plus proche de la santé et la remise en forme ? Bien des questions à remettre sur la table quand la crise économique est passée par là. “Les hôteliers sont passés par trois phases successives qui provoquent aujourd’hui une véritable réflexion sur le...
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