Après une saison printanière chaotique en raison d’un climat plus que capricieux, les Comités régionaux du tourisme (CRT) interrogés prévoient pour la saison estivale, une fréquentation touristique stable ou en légère progression à travers l’hexagone par rapport à 2009 marquée par la crise économique mais sauvée par le tourisme de proximité.
Cet optimisme est partagé par le secrétariat d’Etat chargé du Tourisme et Atout France qui constate un regain d’activité et la confirmation que 80% des Français qui partent en vacances l'été (un sur deux environ) restent dans l'hexagone.Bref, nous assistons comme en 2009 à l'émergence de nouvelles formes de séjours de proximité de durée plus courte mais les mesures de rigueur annoncées n'ont pas fini de modifier les comportements des vacanciers avides d’évasion «malgré la crise, le budget que les Français consacrent à leurs vacances devrait légèrement progresser», estiment l’ensemble des Comités régionaux du tourisme.Selon le Comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte-D’azur cette tendance se confirme et il s’attend également à une reprise du flux de touristes étrangers. D’ailleurs, les professionnels des industries hôtelières de cette région pronostiquent même «un été meilleur qu'en 2009 grâce à la baisse de l'euro face au dollar et au sterling qui va stimuler la reprise économique du secteur».La Corse espère battre son record de l'an passé (3,2 millions de séjours, +6% par rapport à 2008) «C’est encore une année de retour à la croissance pour les professionnels du tourisme» résume l’Office du tourisme de l’ile de Beauté.Pour la région Languedoc-Roussillon particulièrement prisée, on retiendra que les professionnels continuent à diversifier leurs offres touristiques en proposant des prix attractifs : «les formules alternatives d’hébergement marchand sont plébiscitées», souligne le CRT.Dans le Nord, en revanche, le moral est en berne. De la Côte d'Opale à la baie de Somme, la tendance est à «une nette réduction des dépenses et des séjours plus courts», déplorent les professionnels locaux.Pour la région Bretagne et Pays de Loire, versant Atlantique, la moitié des professionnels de l’hôtellerie se disent satisfaits des perspectives pour l'été, malgré des réservations poussives la première quinzaine de juillet. «Cette année, les professionnels vont innover leurs prestations en fonction de la conjoncture économique et du pouvoir d’achat», précise le CRT.Le CRT d’Aquitaine s’attend quant à lui, à une activité touristique pratiquement stable, comme l’an dernier, avec moins d'étrangers mais plus de Français (+ 35% de plus de réservations cet été).En dépit des ravages de la tempête Xynthia, le CRT du Poitou-Charentes parle de perspectives «stables ou en légère augmentation».En Normandie, les espoirs se portent sur une augmentation de touristes anglais grâce à l'ouverture d’une nouvelle ligne aérienne vers Deauville, mais «les réservations se font surtout au dernier moment, le temps faisant parfois défaut et il est difficile de faire des prévisions sur le long terme», indiquent les professionnels. En revanche, les Britanniques, qui avaient fait défaut l'an dernier, ne sont pas encore de retour dans le Limousin.Pour la région Alsace, les professionnels hôteliers restent sereins et espèrent notamment le retour des groupes d’autocariste qui ont fait défaut l’année dernière.Longtemps parente pauvre des destinations touristiques estivales, la montagne devrait connaître une belle saison avec des taux de réservation dans les résidences de tourisme en hausse de 4% en Savoie et Haute Savoie. Par contre, la fréquentation touristique dans les régions des Pyrénées et de l’Auvergne/Cantal devrait progresser d’une façon plus modérée.Le séjour en camping reste toujours une valeur sûre pour les français d’autant que la Fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) table sur une hausse de 4 à 5% de la fréquentation. «A travers la crise, nous assistons à une vraie tendance de fond vers la formule camping en mobile homes», fait remarquer Bernard Sauvaire de la FNHPA. A la Fédération nationale des Logis, l'optimisme est plus mesuré avec des réservations en hausse d'environ 1%, soit moins qu'en 2009 (+2%). Pour la Présidente, Jacqueline Roux, «il faut rester serein, de plus en plus de personnes réservent très tard».Bref, nous assistons comme en 2009 à l'émergence de nouvelles formes de séjours de proximité de durée plus courte mais les mesures de rigueur annoncées n'ont pas fini de modifier les comportements des vacanciers avides d’évasion «malgré la crise, le budget que les Français consacrent à leurs vacances devrait légèrement progresser», estiment l’ensemble des Comités régionaux du tourisme.