
En juillet, le constat est resté identique aux mois précédents. Le revenu par chambre reste plombé par la morosité ambiante (- 7,3%). Si l’hôtellerie budget maintient ses performances d’une année sur l’autre, la catégorie 2* est loin de pouvoir en dire autant. Ce segment est la grosse déception de ce début d’été, enregistrant une forte chute de sa fréquentation (- 6,8 pts). Son résultat mensuel (- 7,6%) est quasiment équivalent au milieu de gamme (- 7,7%). Bien que moins pénalisée qu’en ce début d’année, le 4* ne renverse pas la vapeur et affiche toujours une baisse à deux chiffres de son RevPAR. La saison estivale a donc eu du mal à démarrer. L’hôtellerie d’affaires, avec une clientèle généralement présente jusqu’au pont du 14, a souffert. En parallèle, les juillettistes se sont fait rares. La clientèle étrangère est touchée par la crise et, côté français, les valises sont prêtes de plus en plus tard. Le baromètre de conjoncture ATOUT France- TNS Sofres enregistrait pour juillet une baisse des intentions de nuitées de 7% de la part de la clientèle nationale par rapport à 2008. Baume au coeur des hôteliers : ce même baromètre prévoit une hausse de 4% pour août avec une durée de séjour plus longue qu’à l’accoutumée.
La relative vigueur de la demande intérieure compensera pour partie le net recul de la fréquentation étrangère : c’est le pronostic annoncé à la mi-été par le secrétariat d’état au tourisme. Les hôteliers, déçus par le mois de juillet, n’ont plus qu’à espérer qu’août aura sû renverser la tendance. Pour ce premier mois de l’été, la faiblesse du tourisme d’affaires a fortement pénalisé toutes les grandes métropoles françaises, Paris en tête mais aussi Lyon, Lille ou Toulouse... La capitale (- 7,7%) et la province (- 5,5%) enregistrent des performances sensiblement équivalentes. Seule différenec : la capacité à maintenir le prix moyen à la hausse pour la plupart des régions françaises. Parmi les rares hôteliers franchement satisfaits de leur mois de juillet, ceux du littoral méditerranéen. Les juilletistes ont en effet mis le cap au sud. Le Languedoc-Roussillon progresse par rapport à l’an dernier et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne déçoit pas. Autre moif de satisfaction : les palaces cannois et parisiens ont bénéficié d’une activité soutenue par la présence des touristes en provenance du Golfe Persique. Mais ceux-ci partiront plus tôt que d’habitude en raison du ramadan plus précoce…
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