
La situation se dégrade de mois en mois. L’industrie hôtelière française est entrée pleinement en phase de récession. Le RevPAR baisse de 10,5 % en février dernier. Ce recul est le plus fort depuis le choc du 11 septembre 2001. Le scénario d’une crise aussi intense que celle vécue entre 1993 et 1995, après la première guerre du Golfe, est de plus en plus probable. Selon les prévisions de MKG Hospitality, le RevPAR devrait enregistrer, pour l’ensemble de l’année 2009, une baisse de 6 à 9% pour l’hôtellerie économique et de 10 à 15% pour les segments plus haut de gamme. Alors que le segment économique montre sa capacité de résistance en maintenant la progression de leurs prix moyens, l'hôtellerie haut de gamme s’enfonce dans le rouge, rappelant les heures les plus noires de l’hôtellerie française. Paris réagit brutalement. L’effet de levier de la clientèle étrangère, pro.table en période faste, agit comme un retour de balancier. Il fait plonger le RevPAR de la capitale de près de 25% toutes catégories confondues, et jusqu’à 35 % dans les établissements les plus luxueux.
Avec une fréquentation supérieure à 60 %, les catégories 0-2* encaissent les coups sans être KO. Le segment est soutenu par un marché domestique qui a encore un peu de tonus et puise une part de sa clientèle dans les catégories supérieures. La baisse du TO est en revanche nettement plus sensible...
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