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Du changement dans le monde hôtelier

10 min de lecture

Publié le 09/07/06 - Mis à jour le 17/03/22

Quand les fonds d’investissements et les banques d’affaires se préoccupent de la gestion du patrimoine, les groupes hôteliers américains privilégient désormais la gestion de leur enseigne et de leurs outils de commercialisation. Largement adeptes du développement en franchise, ils sont de plus en plus nombreux à faire appel à des sociétés spécialisées dans l’exploitation hôtelière, qui gèrent parfois plusieurs dizaines d’établissements sans hésiter à multiplier les enseignes, pour choisir la plus appropriée au marché local.

En Europe, le lien entre une enseigne et son franchisé gestionnaire, même quand il est à la tête d’un parc assez conséquent, reste souvent affectif et exclusif. Cette relation étroite se justifie notamment par l’accès à des informations privilégiées sur la stratégie marketing et le plan de développement. En Amérique, travailler avec plusieurs groupes concurrents n’apparaît pas comme un obstacle une fois que la confiance dans le respect de la confidentialité est établie. Ce frein psychologique, et peut être culturel, a tendance à s’estomper sous la pression de la recherche d’une rentabilité optimale.Aujourd’hui, les acteurs gravitant autour de l’industrie hôtelière sont chaque jour plus nombreux. Les fonds d’investissement, investisseurs immobiliers, propriétaires individuels et autres “asset managers” accompagnent la marche en avant des groupes hôteliers. Toujours en quête d’une plus grande efficacité, se concentrer sur son coeur de métier est devenu un impératif apprécié des analystes financiers. Dès lors, des sociétés spécialisées dans la gestion hôtelière se sont intercalées entre les groupes hôteliers franchiseurs et les propriétaires franchisés. Pour le compte de ces derniers, ces entreprises “mercenaires” se chargent de l’exploitation au jour le jour des établissements, pour en maximiser les revenus. Cette pratique est assez répandue aux Etats-Unis où Interstate Hotels & Resorts pratique le métier depuis 1961 et gère aujourd’hui 65 000 chambres pour le compte de nombreux propriétaires. Depuis le pionnier américain a été largement suivi par de nouveaux arrivants. Désormais, le métier s’exporte hors des frontières américaines et s’installe en Europe. Encore marginale, la fonction prend de plus en plus de poids. Ces sociétés ont toutes un passé et un profil très différents (voir encadré). Au fur et à mesure de la croissance de leur parc, de nombreux propriétaires se sont mis à structurer la gestion de leurs hôtels avant d’étendre leur champ d’action. De même pour...

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