Il faut rappeler que les élections belges de 2014 avaient été l'occasion d'une déferlante du parti nationaliste flamand, dont les postures n'étaient pas sans rappeler, toutes proportions gardées, celles ayant été adoptées par la suite par les indépendantistes catalans qui secouent aujourd'hui l'Espagne. A cette époque, les craintes provoquées par la sécession possible de la partie la plus riche du royaume étaient telles que plusieurs voyaient déjà venir la fin de la Belgique unie. Trois ans plus tard, la crise s'est semble-t-il adoucie, même si les tensions restent latentes et ont été ravivées par la venue de M. Puigdemont dans le Plat pays.

Pour le secteur hôtelier belge, les trois années passées ont été l'occasion de la confirmation de certaines constantes, mais aussi de quelques évolutions notables.

Parmi la confirmation des tendances, la place toujours importante de la région Bruxelloise dans le tourisme belge, malgré une année 2016 difficile, n'est pas démentie. En termes de RevPAR notamment, Bruxelles dépasse ses concurrents sur toute la période, sauf en 2016, où la Flandre lui a arraché de peu la première place, témoignant de l'attractivité et de la résilience de ses principales métropoles (Bruges, Anvers, Gand...). Mais Bruxelles devrait retrouver sa couronne dès cette année, la situation sécuritaire s'y étant stabilisée. 

L'écart de RevPAR entre les régions belges est sans surprise tiré avant tout par les prix moyens, largement plus élevés à Bruxelles qu'en Wallonie par exemple. Certaines années, Bruxelles a enregistré un prix près de 40 euros supérieur à celui de la région francophone. 

Mais il est aussi à noter que la Wallonie progresse significativement, portée notamment par une hausse du taux d'occupation. Si cette hausse peut s'expliquer par la diminution conjoncturelle de l'offre sous l'effet de la mutation en cours du parc hôtelier (notamment dans les grandes villes comme Liège), il n'en demeure pas moins qu'elle est plutôt...