
La progression de l’hôtellerie européenne ralenti quelque peu au cours d’avril, un mois toujours marqué par l’inflation et un contexte géopolitique difficile. Si la fréquentation est légèrement en retrait au sein du Vieux Continent, les prix moyens s’inscrivent encore et toujours dans une phase ascendante. L’Europe du Sud continue d’être le moteur de cette croissance, aux côtés d’un nombre croissant de pays d’Europe du Nord et Centrale tels que l’Allemagne, la Suisse et la République Tchèque.
En avril 2024, l’hôtellerie européenne enregistre un taux d’occupation de 69,3%, soit une légère baisse de -0,2 point par rapport à 2023 mais une hausse notable de +6,2 points au regard de 2022. Si le niveau de fréquentation est légèrement en-deçà du niveau de l’année dernière, l’indicateur affiche toutefois une progression de +2,9 points relativement au mois précédent.
Le prix moyen continue de grimper de mois en mois, passant de 116,8 euros au mois de mars à 122,1 euros ce mois-ci. Une progression qui est également visible en comparaison avec avril 2023 (+0,7%) et surtout avec avril 2022 (+18,3%). Face à un contexte économique qui impacte toujours les coûts d’exploitation pour les hôteliers, la stratégie du pricing power reste de mise.
Le faible recul du taux d’occupation est ainsi rattrapé par l’évolution du prix moyen, permettant à l’hôtellerie européenne d’afficher un RevPAR en hausse de +0,4%. Sans surprise, l’écart avec avril 2022 est encore plus frappant avec un RevPAR qui bondit de +29,9%.
Le segment haut de gamme tire à nouveau son épingle du jeu, étant le seul à voir son taux d’occupation augmenter (+1,3 point) tandis que le créneau super-économique voit sa fréquentation chuter de -4,2 points. Les segments économique et moyen de gamme affichent quant à eux un taux d’occupation similaire à celui d’avril 2023.
Le segment super-économique est également le seul à ne pas avoir entièrement renouer avec son niveau de fréquentation de 2022 (-0,1 point) alors que la catégorie haut de gamme affiche la plus forte progression (+8,6 points).
Sur le volet tarifaire, seuls les segments d’entrée de gamme affichent une légère baisse (-0,3% pour le super-économique et -0,9% pour l’économique), ne bénéficiant pas d’une grande élasticité des prix à l’inverse des segments milieu de gamme et haut de gamme qui affichent des hausses respectives de...


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