La progression de 5,7% du Revenu par chambre disponible, RevPAR, est un véritable sursaut par rapport aux petites variations enregistrées depuis le début d'année. Pour autant, on constate assez vite que cette progression n'est pas le fruit d'une fréquentation accrue dans l'hôtellerie européenne, mais bien le résultat d'une nette progression des prix moyens, grâce à des circonstances exceptionnelles dans un petit nombre de pays. La tendance générale est au recul des taux d'occupation, tout en restant à un niveau élevé pour un mois d'août, et à une évolution assez contrastée des prix moyens selon la zone géographique, toujours globalement positive. Les Jeux Olympiques de Londres, le marché des foires et salons allemand et l'activité MICE de Vienne ont réussi à faire monter les indicateurs largement dans le vert. S'il faut se satisfaire de ces situations ponctuelles, cela ne remet pas en cause les perspectives plus moroses du secteur, face à une crise qui s'aggrave et finit par peser sur les déplacements d'affaires intérieurs et le volume des voyages intra-européens. Le contraste de l'activité hôtelière en Europe a rarement été aussi prononcé alors que la situation économique se dégrade un peu partout. Ce sont donc bien des circonstances particulières à chaque marché qui ont justifié ces grands écarts. Naturellement le Royaume-Uni profite de l'effet olympique qui a mis sa capitale Londres, en première ligne médiatique tout le mois. On peut noter que les JO n'ont pas provoqué de fréquentation hôtelière supérieure, avec les annulations parallèles des clientèles habituelles de l'été. Mais les prix pratiqués autour du parc olympique et à proximité ont boosté les prix moyens de plus de 20%. La performance allemande est relativement plus modeste, mais plus solide, s'appuyant sur son bon calendrier de foires et salons dans les Länder. Le moteur de croissance est doublement alimenté par les...