
A l'heure où s'approche le temps du remboursement des prêts "COVID" contractés par les professionnels européens de l'hôtellerie-restauration et du tourisme, un bilan s'impose. En effet, face à la chute brutale de l’activité lors de la crise sanitaire, les pouvoirs publics ont progressivement mis en place diverses mesures afin de soutenir les entreprises de ces filières, présentées comme l’une des « premières bénéficiaires » des aides publiques. Au premier trimestre 2021 au niveau européen, pas moins de 550 milliards d’euros avaient ainsi été engagés par les 27 Etats membres pour soutenir leurs entreprises. Mais si des dispositifs de soutien (prêts ou aides ne donnant pas lieu à remboursement) ont été déployés par l’ensemble des pays membres, les programmes, conditions d’obtention et montants ont été variables d’un Etat à un autre. En termes d'aides notamment, quels pays et dispositifs ont été les plus généreux, et comment les hôteliers ont-ils fait (et continuent de le faire) pour en bénéficier ?
DES DISPOSITIFS COMMUNS À PLUSIEURS ETATS MAIS DES MODALITÉS QUI DIFFÈRENT : QUI EST LE PLUS GÉNÉREUX EN EUROPE ?
Si au printemps 2022, le secteur de l'hôtellerie-restauration reste toujours soutenu, les différentes aides et leurs modalités ont évolué au fil du temps. La fin progressive des aides dans chacun des pays européens et et la fin du « quoi qu’il en coûte » en France, annoncées à partir de la fin de l’été 2021, ont préparé les hôteliers à l’idée de devoir peu à peu se passer de perfusions publiques. Toutefois, face à la vague Omicron et aux nouvelles restrictions mises en place dans toute l'Europe fin 2021 et début 2022 (dont le retour au télétravail, qui joue un rôle important sur la fréquentation hôtelière), de nouvelles mesures s'appliquant au secteur de l’hôtellerie ont été annoncées notamment en France tandis qu’en Allemagne, les dispositifs ont été prolongés au moins jusqu’à la fin mars.

LES DISPOSITIFS DE CHÔMAGE PARTIEL
Le dispositif d’activité partielle est un instrument de protection sociale et économique permettant, dans certaines situations, de rembourser à l’employeur tout ou une partie du salaire versé à son salarié sous forme d’indemnité. Initialement ouvert à tous les secteurs d’activité, ce dispositif a évolué au fil du temps, se recentrant progressivement sur les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire dont l’hôtellerie-restauration. Il a évolué dans ses modalités, notamment au niveau de ses conditions d’éligibilité et seuils de déclenchement, et varie significativement en Europe (détails dans le tableau ci-après).
Tableau comparatif des aides COVID : https://www.mkg-consulting.com/dispositif-d-aide-aux-hoteliers
Le dispositif d’activité partielle le plus généreux est sans conteste le néerlandais NOW, qui permet aux salariés et à leurs employeurs d’avoir 100% de leurs salaires pris en charge par l’Etat dès lors que l’employeur enregistre un recul de 20% de son chiffre d’affaires...
Ce contenu est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à découvrir.
Chaque semaine, l’équipe HON vous apporte un regard expert sur le monde de l’hospitalité.
En devenant membre, vous aurez accès à un écosystème complet : contenu exclusif, emploi, etc.
DEVENIR MEMBREDéjà membre ? Se connecter