
En conclusion du 1er trimestre 2011, le mois de mars rassure sur la progression continue des performances de l’activité hôtelière dans les 27 pays de l’Union européenne. Les deux indicateurs du mois restent positifs, avec une légère amélioration du taux d’occupation et une poussée plus forte sur les prix moyens. Dès lors, la croissance de RevPAR tous pays confondus de +5,7%, conforte la tendance des deux mois précédents (+7,5% et +5,3%) et annonce un printemps plutôt prometteur. Le 1er trimestre 2011 s’achève sur une croissance du RevPAR de +5,9%
Sur l’ensemble du 1er trimestre 2011, la complémentarité des différents parcs nationaux des chaînes (forte présence de l’hôtellerie économique dans l’Europe de l’Ouest et prédominance de l’hôtellerie haut de gamme en Europe de l’Est) contribue à limiter les écarts de variation entre les différentes catégories hôtelières au niveau global européen. Pour autant, il est bon de noter que dans une grande majorité de pays, la progression régulière du RevPAR depuis le début de l’année est à mettre au compte de l’hôtellerie haut de gamme, qui bénéficie au premier rang de la reprise des voyages d’affaires intra-européens et internationaux. Quand le taux d’occupation gagne quelques points, même de façon modeste, les prix moyen des 4 et 5 étoiles s’améliorent nettement.Au rythme actuel d’évolution du RevPAR européen, les performances de l’hôtellerie de chaînes dans les 27 pays de l’Union suivent les prévisions énoncées en début d’année par les analystes de MKG Hospitality, entre 4,5% et 6,5% annuels.Si les performances au sein de l’Union Européenne sont globalement et individuellement positives, elles recouvrent néanmoins de fortes disparités. Parmi les «grandes» nations hôtelières, soutenant régulièrement la croissance du cycle hôtelier (Allemagne, France et Royaume-Uni), la position de la France fait figure d’exception au mois de mars dernier. Pour toutes sortes de raisons conjoncturelles (décalage partiel des vacances scolaires sur avril, périodes électorales, faible calendrier événementiel…) les taux d’occupation ont marqué un repli, qui a surpris nombre d’hôteliers. Il n’a pas affecté la stratégie commerciale et la bonne tenue des prix moyens a permis de compenser ce petit moment de faiblesse. Il semble d’ores et déjà que le mois d’avril effacera cette parenthèse. En Allemagne comme au Royaume-Uni, la tendance est plus affirmée, les taux, quelles que soient les catégories, gagnent encore quelques points et les prix moyens progressent bien. La politique de relance fiscale en Allemagne poursuit son effet de rattrapage même si on n’atteint plus les progressions spectaculaires de l’an passé. A un moindre niveau, Belgique et Pays-Bas sont dans le même mouvement, même si les Pays-Bas ont enregistré, eux aussi, un petit passage à vide en catégorie Economique sur le mois de mars dernier.Les pays d’Europe du Sud sont également dans une course plus ou moins rapide pour rattraper les niveaux d’avant la crise. L’Espagne commence à bénéficier d’un effet positif «Afrique du Nord» profitant du report des tour-opérateurs qui se tournent vers les Baléares et les Canaries pour compenser la perte des destinations «soleil bon marché» du pourtour Sud de la Méditerranée. L’effet touche également le Portugal et commence tout juste à se faire sentir en Grèce, qui remonte la pente après un début d’année difficile. En revanche, l’Italie n’est pas perçue comme une destination alternative et elle en est réduite à une politique tarifaire agressive pour entretenir sa fréquentation hôtelière.En Europe centrale, le calendrier des congrès pèse lourdement sur les performances. L’Autriche est en vedette sur le seul mois de mars avec une progression de près de 26% du RevPAR, qui s’explique par les très bonnes performances des hôtels de Vienne, qui arrive largement dans le peloton de tête des villes de congrès associatifs d’Europe. La Pologne progresse régulièrement, surpassant les problèmes de surcapacité qui ont touché sa capitale. L’autre bonne nouvelle, en Scandinavie, vient du Danemark, qui a fini par digérer les grands écarts entre 2009 et 2010. En effet, l’absence des conférences internationales liées au Climat et à l’Environnement avait plombé ses résultats tout le long de 2010. Le cycle est désormais assis sur des bases plus saines de reprise d’activité économique. «La progression de près de 6% du RevPAR européen sur l’ensemble du 1er trimestre 2011 est à souligner alors que l’effet de base est déjà moins sensible par rapport aux mois précédents. C’est en effet dès le mois de mars 2010 que le cycle hôtelier a commencé véritablement à se retourner», explique Georges Panayotis, Président de MKG Group. «La bonne tendance du 1er trimestre devrait être soutenue dans les mois qui viennent d’autant que les conditions géopolitiques incitent plutôt à un renforcement des déplacements intra-européens».Au rythme actuel d’évolution du RevPAR européen, les performances de l’hôtellerie de chaînes dans les 27 pays de l’Union suivent les prévisions énoncées en début d’année par les analystes de MKG Hospitality, entre 4,5% et 6,5% annuels.
