Les chiffres du tourisme mondial à retenir pour la France et l’Europe en 2019

3 min de lecture

Publié le 05/09/19 - Mis à jour le 17/03/22

La Valette, Malte

Le rapport annuel de l’OMT sur l’impact économique du tourisme en 2018 est tombé. La France reste la première destination touristique mondiale, l’Europe le premier foyer récepteur, même si cette région révèle des réalités très disparates.

Bonne nouvelle pour l’Hexagone : elle conserve sa première place en termes d’arrivées touristiques internationales, à hauteur de 89 millions (croissance de +2,9%, contre +5,1% en 2017). En revanche, elle demeure au troisième rang du podium mondial pour ce qui est des recettes.

Aussi ces recettes sont en progression de +6% par rapport à l’an dernier. La France a en effet perçu 67 milliards USD de recettes en 2018, contre 60 milliards USD l’année précédente. En 2010, elle en percevait 57 md USD, soit un gain de 10 md USD supplémentaires en l’espace de huit ans.

Autre fait intéressant, les recettes ont cru plus rapidement que les arrivées, preuve que ce gain de recettes est plutôt dû à une légère hausse du panier moyen par touriste, même si ce dernier reste particulièrement bas au regard d’autres destinations comme les Etats-Unis ou l’Espagne (voir cet article pour avoir plus de détails à ce sujet).

Pour ce qui est de l’Europe, le continent reste le premier bassin récepteur de touristes dans le monde à travers ses 710 millions d’arrivés internationales en 2018. La région réussit à maintenir une bonne croissance, à la fois en termes d’arrivées (+5%) et de recettes (5%), évaluées à 570 milliards USD.

L’Europe du sud a connu la plus belle poussée : +8% d’arrivées supplémentaires, +7% de recettes. Les pays du pourtour méditerranéen (côté européen) tirent ainsi la croissance de toute la région à la hausse, en plus de recevoir le plus de touristes avec leurs 289 millions d’arrivées. Vient ensuite l’Europe centrale et de l’est, avec une croissance de +5% des arrivées et +9% des recettes, puis l’Europe de l’Ouest, avec respectivement +4% et +3%, mais qui représente le deuxième espace d’accueil en nombre absolu d’arrivées internationales (200 millions d’arrivées) en Europe, et enfin le Nord du continent qui affiche des performances très stables à hauteur de +1% autant pour les arrivées que pour les recettes.

Certains pays du sud de l’Europe ont particulièrement progressé en termes de fréquentation. Outre les pays de l’ex-Yougoslavie qui s’ouvrent de plus en plus au tourisme et enregistrent ainsi des taux de croissance particulièrement élevés, il y a plusieurs destinations plus « mûres » qui ont des résultats tout aussi impressionnants. On compte par exemple l’île de Malte. Avec une évolution spectaculaire de +14,3%, elle passe de 2,24 millions à 2,59 millions d’arrivées, progression qui est à mettre en lien avec une sur-fréquentation qui commence à se faire sentir, selon certains (voir le dossier sur le Surtourisme). La Grèce de son côté continue d’avoir le vent en poupe, avec une augmentation de +10,8% de la fréquentation, pour un volume total de 30,12 millions d’arrivées internationales en 2018 (face à 27,19 millions en 2017). L’Italie évolue moins rapidement que l’an dernier, mais affiche tout de même une progression de +6,7% en 2018, pour 62,14 millions d’arrivées. Enfin le mastodonte méditerranéen figurant en deuxième position dans le top-5 mondial, l’Espagne, poursuit sa croissance à un rythme de croisière, à hauteur de +1%, soit un total de 82,77 millions d’arrivées en 2018.

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