Le Brexit pourrait impacter lourdement l’activité hôtelière de Chypre et Malte

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Publié le 03/12/18 - Mis à jour le 09/03/22

Le Brexit pourrait impacter lourdement l’activité hôtelière de Chypre et Malte

Chypre et Malte sont fortement dépendantes de la clientèle britannique – une baisse du niveau de vie de ces derniers pourraient lourdement impacter leur activité touristique.

Un Brexit sans accord de divorce à l’amiable aurait de lourdes conséquences économiques pour le pays selon un rapport publié par le gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre. Ie PIB britannique perdrait près de 10 points sur 15 ans et des économistes de l'agence AP estiment que le niveau de vie annuel serait réduit de 1.100 livres par habitant. Enfin, la banque centrale britannique a ajouté que la livre pourrait baisser d’un quart de sa valeur face au dollar conduisant à la pire récession du Royaume-Uni depuis la deuxième guerre mondiale.

Avec près de 120 millions de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique dans l’UE 28 en dehors de leur pays, les britanniques sont un des poids lourds de l’économie touristique et se classent en 2016 comme le quatrième marché source européen.

Si l’économie britannique venait à flancher, les hôteliers seraient parmi les premiers à subir une baisse de fréquentation de ce marché source, dont certaines destinations sont devenues très dépendantes.

Ainsi à Malte, plus de 2,8 millions de nuitées ont été enregistrées en 2016 par la clientèle du Royaume-Uni, largement en tête par rapport à celle d’Italie et d’Allemagne. Les liaisons aériennes entre l’aéroport de Malte et ceux de Londres Gatwick (1ère), Manchester (7ème) et Londres Heathrow (8ème) sont parmi les plus fréquentées et indiquent le fort impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur touristique de l’île que pourrait avoir un Brexit sans accord de divorce.

Chypre a enregistrée plus de 5,3 millions de nuitées venant du Royaume-Uni en 2016, suivi par celle de Russie avec près de 4,3 millions de nuitées. Avec un mix clientèle plus diversifié et des pays hors de l’UE, dont la Suisse et la Norvège dans son top 10, le poids du marché britannique reste cependant conséquent pour l'île. Au delà du tourisme, le Royaume-Uni participe également à la vie économique du pays en ayant sur l’île une base militaire où résident plus de 3 000 soldats.

Si l’économie du Royaume-Uni venait à flancher suite au brexit, ces destinations seraient impactées lourdement de par le poids de la clientèle britannique par rapport à celles d’autres pays. Du côté de la France, le Royaume-Uni est la 1ère clientèle étrangère en termes de nuitées (plus de 11 millions en 2016). Selon l'observatoire du Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France, la clientèle britannique avait créé plus de 6,6 millions de nuitées en 2017 soit 7,1 % des nuitées de la clientèle internationale dans la région île de France.

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