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Sondage exclusif MKG Hospitality : La «TVA sociale», un premier pas dans une réduction demandée des charges sociales

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Publié le 09/02/12 - Mis à jour le 17/03/22

Sur la base d’un échantillon représentatif de l’hôtellerie française*, MKG Hospitality a interrogé les responsables hôteliers sur la perception d’une TVA Sociale destinée à alléger le coût du travail. Si une majorité des hôteliers considère que le mécanisme va dans la bonne direction, la crainte majoritaire est aussi de ne pas réduire le pouvoir d’achat et affaiblir la consommation. Tout allégement de charges patronales est salué par les chefs d’entreprise hôtelières, qui seront davantage incités à recruter de nouveaux collaborateurs si la diminution des charges patronales est effective.

Le mécanisme de la TVA sociale, tel qu’il a été présenté par le Président de la République, consisterait, dès octobre 2012, à augmenter le taux de TVA normal de 1,6 point, pour le passer de 19,6 % à 21,2%. Les recettes escomptées seraient consacrées à financer 13 milliards d’euros d’allègements de charges patronales sur le coût du travail. La TVA à 7 %, pratiquée dans l’hôtellerie-restauration, ne serait pas augmentée. Même si on ne peut pas parler de plébiscite, la moitié des responsables hôteliers interrogés considère que le mécanisme va dans le bon sens d’un allègement du coût du travail. En revanche, un très gros tiers est plus dubitatif. L’explication tient en partie à la crainte qui se manifeste sur le niveau de la consommation. Si un tiers des hôteliers interrogés aurait souhaité que le transfert entre les charges sociales vers la hausse de TVA soit encore plus conséquent, une très large majorité craint qu’une hausse trop forte du taux affaiblisse la consommation, avec des conséquences globalement négatives sur l’activité.A travers les commentaires qui accompagnent les réponses au sondage, les responsables hôteliers, notamment dans les petites structures, mettent en avant le niveau «décourageant» des charges sociales. Beaucoup regrettent l’absence d’un dispositif qui aurait profité tant à l’employeur qu’au salarié pour éviter la baisse de consommation. Tout allègement est bon à prendre et les chefs d’entreprise interrogés considèrent qu’ils seront concernés par la baisse des charges, de manière plus ou moins importante. Au niveau des intentions, l’effet de la TVA sociale sur le niveau des embauches semble positif, à peu près dans les mêmes proportions que l’impact estimé des allégements sur le compte des entreprises. La corrélation est évidente entre les deux facteurs. «La France supporte un grave handicap en matière de charges sociales par rapport à la plupart des autres pays européens et l’on comprend que toute annonce d’une diminution du coût du travail soit bien accueillie», explique Georges Panayotis, président du MKG Group. «Ces charges qui se sont alourdies pèsent aussi sur la capacité d’investissement alors qu’il est aujourd’hui impératif de développer une nouvelle offre et de dynamiser celle qui existe. La création d’emplois, qui est l’une des finalités de la TVA sociale, passe d’abord par la création de nouveaux établissements».* 420 hôtels en France représentatifs des catégories et de la couverture nationale Sondage réalisé via Olakala, plate-forme de gestion des enquêtes en ligne - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -Les hôteliers commentent le sondage : “L'assiette 1.6 / 2.1 est trop réduite. Il me semble que 1.6 Smic correspond à un salaire de cadre débutant !! Allégeons les charges davantage sur les bas salaires et j'embauche dès demain. Ici le travail ne manque pas !!”“50 pour 100 de charge pour les petites entreprises c'est énorme!!!!!!!!!!”“La baisse des charges ne sera pas suffisamment significative pour motiver l'embauche. Ce n'est pas une variable de 2 points qui vont changer grand-chose.”“La hausse de TVA n'est pas très importante en soi, sauf qu'elle s'ajoute aux autres augmentations qui tombent dans un contexte difficile et mouvementé. Si celle-ci donne un coup de fouet à l'emploi, pourquoi pas, mais il faut que la baisse des charges ne soit pas un piège à cons, une fois de plus ! De nouveaux emplois, c'est des nouveaux consommateurs” .Un taux de prélèvement obligatoire qui ne descend pas sous les 52 % du PIB décourage l'initiative et entraine une récession économique. Plus d'Etat c'est plus d'improductifs. Puisqu'on cherche à ressembler à l'Allemagne, pourquoi ne compare-t-on pas le pourcentage d'actifs (de productifs) des deux pays. Quand on compte sur le pouvoir d'achat des chômeurs et des assistés pour faire de la croissance, on entraine le pays dans la misère.“La TVA sociale, l'augmentation des charges à ce jour, l'augmentation de la TVA hôtelière (a 7% maintenant), les obligations de normes, l'augmentation des impôts (CSG, Taxe foncière, plus-values) et quoi encore !!!!”“La réduction des charges aurait du être de 50 % et sur ces 50%, 25% devrait être réaffectés au salarié, cela permettrait de faire partir la consommation. Les différentes modifications sont tellement légères qu’aucun résultat n’est ressenti.” “ Le pouvoir d'achat des classes moyennes se dégrade fortement, la consommation suit cette tendance dans beaucoup de secteurs commerciaux, les commerces et petites entreprises vont surtout essayer de survivre avant de penser à embaucher.”“Il faut aller vite et plus loin dans une baisse significative des charges sociales qui plombent notre pays et permettre de remettre les gens au travail

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