Le groupe chinois a réussi, en moins de vingt ans, à se hisser dans le Top 10 des groupes hôteliers mondiaux. Sa stratégie dévorante de parts de marché se caractérise par des acquisitions et des fusions d'envergure, et ses ambitions ne semblent pas prêtes de s'arrêter de sitôt.
Chiffres clés
Filiale du conglomérat chinois Beijing Tourism Group, BTG Hotels est fondée en février 1999 à Pékin. Si les premières années de son opération sont marquées par des restructurations financières, elles n'empêchent pas son développement, et dès 2002, le groupe prend 74% de participation dans la zone de tourisme culturel de Hainan Nanshan, et s'ouvre donc à des destinations loisirs.
En parallèle, la chaine Home Inns, alors cotée au Nasdaq, enregistre une croissance organique exponentielle et se lance dans plusieurs acquisitions : Top Star en 2007, Motel 168 en 2011, eJiaExpress en 2012, Yunshang Siji Hotel Management Co en 2014. Ces dynamiques permettent à Home Inns d'être le premier acteur chinois à faire son entrée dans le Top 10 mondial, avant qu'il ne soit repris en 2015 par BTG.
Alors à la tête de trois marques hôtelières (BTG-JIANGUO, BTG-JINGLUN et Shindom, acquises en 2012) opérant sur l'ensemble du spectre hôtelier, du budget au haut de gamme, et acteur majeur du tourisme, le groupe BTG Hotels rachète Home Inns fin 2015, pour une somme record : 11 milliards de RMB, soit 1,6 milliard d'euros.
En 2017, ce sont près de 432 453 chambres qui composent le portefeuille de BTG Hotels, qui devient BTH Hotels. Concernant les ouvertures actées au cours de l'année 2016, près de deux tiers se positionnaient sur le segment milieu ou haut de gamme, ce qui pose les bases d'une stratégie de montée en gamme, doublée de partenariats avec de grands groupes occidentaux. Affaire à suivre.